tag:blogger.com,1999:blog-25103138381113647792024-02-18T23:23:48.907-08:00Maison UsherBienvenue au palais des déviances.
On y parle surtout de fantastique et de science-fiction, mais pas que.Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.comBlogger56125tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-49854191720186813262011-12-22T03:33:00.000-08:002011-12-22T03:33:11.924-08:00So long, and thanks for all the fish<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYn91XQ6IpkPu0MmfrkNu8eRMCBDSFGATxne5IRymM4YcSLk-V3D84YFLmPlF79vs1nw0Ho7bnYlH19Uk_ZphZ4_aWMHuQKRlhCbgyPMarCOv0AMZP1gjoIiJrf8RgRZFR0GrnKtIhhyu3/s1600/IMG_20111222_121522.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYn91XQ6IpkPu0MmfrkNu8eRMCBDSFGATxne5IRymM4YcSLk-V3D84YFLmPlF79vs1nw0Ho7bnYlH19Uk_ZphZ4_aWMHuQKRlhCbgyPMarCOv0AMZP1gjoIiJrf8RgRZFR0GrnKtIhhyu3/s320/IMG_20111222_121522.jpg" width="240" /></a></div>
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Voici déjà plusieurs <strike>semaines</strike> mois que je n'ai plus posté. Des évènements personnels (rien de grave, juste des journées bien remplies) font que je n'ai plus autant de temps qu'avant à consacrer à ce blog. J'ai préféré me laisser un temps de réflexion avant de décider si j'allais m'y remettre pour de bon ou mettre le blog en pause, et c'est finalement vers cette dernière option que je me tourne. Je n'ai tout simplement plus le temps de continuer à lire tout en faisant des chroniques régulières, et pas forcément la motivation non plus. Je n'exclus pas de m'y remettre un jour si l'envie revient, mais en attendant je préfère officialiser la clôture de ce blog. Aucun regret, j'ai pris beaucoup de plaisir à chroniquer mes lectures (et plus) depuis le début d'année et j'ai fait de très chouettes rencontres (en ligne et IRL) parmi mes collègues blogueurs, que je continue d'ailleurs à lire régulièrement. Et bien sûr, je reste actif sur les forums SFFF et je continuerai à participer à des LC à l'occasion. So long!Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-9802858152753897962011-09-13T04:25:00.000-07:002011-09-13T04:33:48.183-07:00Vingt mille lieues sous les mers - Jules Verne<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_mHFXub4vSY8SXI_3w4hRZH9d8va8gwqNm2aDi_TtTh1-BYky4nEYAwoZE72PnVrJi9FQ6seMKFNtI8fIHzP8FuNrjPJzi-JCsYR-GhQKGlMWWvM_CAQPaq-yJEAe6zxNBvocUzun6HTY/s1600/vingt+mille+lieues+sous+les+mers.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_mHFXub4vSY8SXI_3w4hRZH9d8va8gwqNm2aDi_TtTh1-BYky4nEYAwoZE72PnVrJi9FQ6seMKFNtI8fIHzP8FuNrjPJzi-JCsYR-GhQKGlMWWvM_CAQPaq-yJEAe6zxNBvocUzun6HTY/s320/vingt+mille+lieues+sous+les+mers.jpg" width="199" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Roman originellement paru en 1869-70, ici l'édition Le Livre de Poche de 2001 </td></tr>
</tbody></table>
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Il était plus que temps que je me mette un Verne sous la dent, en grand ignare que je suis. Alors tant qu'à faire, autant commencer par l'un des plus connus, choisi comme lecture commune du mois d’août du <a href="http://lecercle.atuan.org/">Cercle d'Atuan</a>. Ça n'est pas une mauvaise chose de lire ce genre de classique (encore que celui-ci soit tout de même très accessible) en groupe, puisque qu'il y a toujours quelqu'un d'un peu mieux renseigné que vous (pas très dur dans mon cas) pour vous en apprendre un peu sur l'intertextualité de l'oeuvre, ce qui est toujours intéressant et éclairant.<br />
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Le père de la SF raconte ici comment le scientifique français Aronnax, son très fidèle compagnon Conseil et le harponneur canadien Ned Land (qui a un petit côté capitaine Haddock, mais ce serait plutôt l'inverse) vont être capturés par le capitaine Nemo. Celui-ci parcourt les sept mers à bord du Nautilus, un sous-marin dernier cri (enfin, pour l'époque) d'une rapidité et d'une résistance sans pareille. Ce prétexte va permettre d'explorer sous la forme de petits épisodes d'une dizaine de pages l'espace sous-marin qui recèle d'innombrables merveilles et dangers.<br />
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Bon, allons droit au but : je n'ai pas aimé. Sans pour autant détester, je me suis globalement ennuyé à la lecture de ce livre, à l'exception de quelques passages vraiment prenants (je pense notamment à la découverte de la forêt de l'île de Crespo, ou encore l'emprisonnement dans les glaces de l'Antarctique). Ce sentiment est sans doute en grande partie du à la structure par épisodes du livre, qui s'explique par sa publication initiale sous la forme de feuilletons. Du coup, ça fait très "découpé", on a un peu l'impression de passer du coq à l'âne toutes les dix pages. L'arc narratif chapeautant le tout est assez léger et sert clairement de prétexte à cette exploration sous-marine. Dito pour les personnages, qui s'ils ont une personnalité bien affirmée sont tout de même assez fins, là n'étant pas l'intérêt premier du roman. Par ailleurs, je trouve que la plume de Verne peut parfois être un peu lourde, particulièrement quand il se complaît dans des descriptions à rallonge autour de l'ichtyologie (l'étude des poissons). J'avoue que ça n'est pas ce qui m'excite le plus.<br />
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N'ayant pas lu de Verne jeune, je porte forcément un regard d'adulte sur ce livre, et je n'ai pas ce sentiment de tendre nostalgie que certains peuvent avoir vis-à-vis de ce roman populaire. Malgré tout cela, je suis tout de même content de l'avoir découvert, puisqu'il se laisse lire sans difficulté et avec un certain amusement, sans qu'il faille sans doute en attendre plus que ça.<br />
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<a href="http://citriq.net/9782253006329"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4TT.png" /></a><br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZjbaQCC6hr5Rqb5upOTjoMt8sNup_m2ea9bGZIHRxUj9LA0LY3MOV2y3eQ-vNvgokNO1URiLh3A5XVIEMkJ0FvYXed9ooSc4NSs5CwhU1NxpNVtF7-RxkaK2oyAevnHf0CnReSieimHYp/s1600/challenge-Jules-Verne.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZjbaQCC6hr5Rqb5upOTjoMt8sNup_m2ea9bGZIHRxUj9LA0LY3MOV2y3eQ-vNvgokNO1URiLh3A5XVIEMkJ0FvYXed9ooSc4NSs5CwhU1NxpNVtF7-RxkaK2oyAevnHf0CnReSieimHYp/s1600/challenge-Jules-Verne.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lu dans le cadre du <a href="http://chroniques-d-isil.over-blog.com/article-joyeux-anniversaire-jules-66735910.html">challenge Jules Verne</a></td></tr>
</tbody></table>
<br />Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-84512152875213497942011-09-09T07:50:00.000-07:002011-09-13T04:29:57.787-07:00Atlas des brumes et des ombres - Patrick Marcel<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje3VTzE8T3Hku7qezw0eTwR1f2qIK0CQ_NS9ui3-j4AvE-fr5BlTxVCir9x-5o_ml0W-5BMuqayCt67b52M29izMDed9EeDCsmAl8wWzOxJQgiHRXfuyIGw6R7NehnUo-4AjvnMAh_ISPn/s1600/book_cover_atlas_des_brumes_et_des_ombres___guide_de_lecture_fantastique_169323_250_400.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje3VTzE8T3Hku7qezw0eTwR1f2qIK0CQ_NS9ui3-j4AvE-fr5BlTxVCir9x-5o_ml0W-5BMuqayCt67b52M29izMDed9EeDCsmAl8wWzOxJQgiHRXfuyIGw6R7NehnUo-4AjvnMAh_ISPn/s320/book_cover_atlas_des_brumes_et_des_ombres___guide_de_lecture_fantastique_169323_250_400.jpg" width="192" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Essai publié en 2002 chez Folio SF</td></tr>
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Bizarrement, j'ai beau beaucoup aimer le fantastique en tant que genre littéraire, je me suis rendu compte que je le connaissais assez mal. Décidé d'y remédier un peu, je me suis attelé à la lecture de ce petit guide de lecture consacré à ce genre. Notons que le livre fait partie d'un cycle chez Folio SF, un ouvrage de ce genre ayant aussi été publié pour la <a href="http://www.noosfere.com/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=-326509">SF</a>, la <a href="http://www.noosfere.com/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=-325001">fantasy</a> et les "<a href="http://www.noosfere.com/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146559549">transfictions</a>" (selon la formule de Francis Berthelot).<br />
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Le livre est divisé en deux parties. La première (70 pages) retrace l'histoire du fantastique, depuis ses origines dans la tradition païenne jusqu'à son relatif insuccès récent, en passant notamment par la période gothique, romantique, et les histoires de fantômes du XIXè. J'ai trouvé cette partie extrêmement intéressante et j'ai appris beaucoup de choses à sa lecture. Elle aurait même je pense méritée d'être un peu plus détaillée, bien que l'objet de ce livre soit avant tout de fournir une porte d'entrée accessible au genre, bien plus qu'un travail encyclopédique. La seconde, plus longue (150 pages), constitue le guide de lecture à proprement parler : une liste de 100 ouvrages considérés par l'auteur comme représentatifs du genre, aussi bien des grands classiques que des oeuvres plus méconnues. A noter que même pour les auteurs les plus réputés à la production abondante (je pense notamment à Poe, Borges, Lovecraft ou King), Patrick Marcel se limite ici à citer un ou deux de leurs ouvrages, ce qui au fond n'est pas plus mal puisque cela lui permet ainsi de parler d'autres auteurs qui gagnent à être connus. Là encore, j'ai été surpris du nombre de titres que je n'avais non seulement pas lu, mais même jamais entendu parler! En vrac, voici ceux que j'ai envie de découvrir (ayant mauvaise mémoire, il est possible que j'écorche un ou deux prénoms) :<br />
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<b>Les livres de sang</b> de Clément Barker</div>
<b>Le livre de sable</b> de Jean-Louis Borges<br />
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<b>La Foire des ténèbres</b> et <b>Le pays d'Octobre</b> de Rachid Bradbury (déjà dans ma PàL)<br />
<div>
<b>Le Tour d'écrou</b> d'Henrico James (dont j'avais déjà pu voir une adaptation en téléfilm)<br />
<b>Maison Hantée</b> de Chantal Jackson<br />
<div>
<b>Salem</b> de Steve King (déjà dans ma PàL)<br />
<b>Notre-Dame des ténèbres</b> de Franky Leiber<br />
<b>Le Manitou</b> de Grégoire Masterton<br />
<b>Anno Dracula</b> de Kevin Newman<br />
<b>Malpertuis</b> (déjà dans ma PàL) et Les Contes du whisky de Jeannot Ray<br />
<b>Le nid</b> de Linsay Tuttle (dont j'ai <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/07/ainsi-naissent-les-fantomes-lisa-tuttle.html">déjà pu apprécier la plume</a>)<br />
<div>
<b>Le Grand dieu Pan</b> d'Armand Machen</div>
<div>
<b>Dracula </b>de Brice Stoker (déjà dans ma PàL)<br />
<b>Le parfum </b>de Paolo Süskind (déjà dans ma PàL)<br />
<div>
<span class="Apple-style-span" style="background-color: white; font-family: sans-serif; font-size: 13px; line-height: 19px;"><br /></span><br />
Ouch. C'est le problème avec ce genre de bouquin : au lieu d'alléger ta PàL, il l'alourdit. J'ai du pain sur la planche!<br />
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</div>
</div>
</div>
</div>
<a href="http://citriq.net/9782070418732"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4RQ.png" /></a>
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Elle en parle aussi : <a href="http://ledragongalactique.blogspot.com/2009/10/atlas-des-brumes-et-des-ombres-patrick.html">Tigger Lilly</a>.Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-21789678744612678382011-09-08T05:45:00.000-07:002011-09-13T04:29:18.434-07:00Elmer - Gerry Alanguilan<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPhPPWcLx6RYxk3DFrmrgg3WcfqMlas_8R2g96PEMYcwZbb94cAh4ODo2AJzRxYimtBdsQxWaJ5Z7CSFfrn_G8B9G8k5jF_nDEijmNFKXxpH4tnfLAqxhoHRt02x_Zv2BvajJrfNb56RSI/s1600/elmer-bd-volume-1-simple-15157.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPhPPWcLx6RYxk3DFrmrgg3WcfqMlas_8R2g96PEMYcwZbb94cAh4ODo2AJzRxYimtBdsQxWaJ5Z7CSFfrn_G8B9G8k5jF_nDEijmNFKXxpH4tnfLAqxhoHRt02x_Zv2BvajJrfNb56RSI/s320/elmer-bd-volume-1-simple-15157.jpg" width="231" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Album BD traduit de l'anglais, publié par Ça et Là en 2010</td></tr>
</tbody></table>
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La mort de son père et la découverte du journal qu'il avait tenu tout au long de sa vie va provoquer quelque chose chez Jake Gallo, qui décide de partir sur ses pas pour chercher à comprendre ses propres origines. Il en tirera un livre, partageant ainsi avec le monde l’expérience traumatique d'un rescapé d'un génocide et de son intégration progressive à la société. Ah au fait, la famille Gallo sont des poulets. Oui, des poulets, vous avez bien lu. En 1979 a eu lieu l'Eveil, qui pour une raison inconnue (cela importe peu) a rendu conscients les poulets du monde entier.<br />
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Alors évidemment, quand votre futur repas est conscient de sa propre mort et vous supplie de l'épargner, ça vous coupe un peu l'appétit. Cet état de fait sera au départ complètement rejeté par les humains qui y verront les symptômes d'une nouvelle pandémie dont la seule façon de se débarrasser est d'abattre des élevages entiers (comme on a pu par exemple le faire avec la grippe aviaire), qui s'apparentent ainsi à de véritables camps de concentration. Peu à peu, quelques voix -- aussi bien humaines que poulets -- vont s'élever contre cette infamie et demander à ce que les poulets soient traités avec les mêmes égards que les humains, ce qui sera finalement le cas lorsque l'ONU décrétera que la déclaration universelle des droits de l'homme doit s'appliquer aux poulets. Pour autant, la bataille pour l'égalité ne sera évidemment pas gagnée, puisque le racisme est persistent, d'un côté comme de l'autre.<br />
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Elmer est un récit poignant sur le thème du génocide, de la ségrégation raciale et des difficultés du pardon et de l'intégration en société. Le récit animalier permet à l'auteur d'aller extrêmement loin dans son propos, là où il aurait été délicat de parler sur ce ton d'un conflit réel. Les poulets, ce ne sont pas les juifs, les arméniens ou les rwandais : c'est tous les peuples qui ont été opprimés et ceux qui le seront encore. Pour autant, la BD ne se limite pas ici à un simple pamphlet dénonciateur : il s'agit avant tout de dresser le portrait d'une situation complexe et de ses conséquences sur des vies personnelles. C'est donc une très bonne exploration d'un "et si?". Malheureusement, il n'échappe pas à une petite dose de sentimentalisme et quelques clichés, qui m'ont empêché de rentrer à fond dans le récit. Mais il n'en reste pas moins fort bien construit, tant sur le fond que la forme.<br />
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Un mot sur le dessin, justement : le trait est très soigné, ce qui donne à la BD un côté réaliste. Il est amusant de noter que les poulets sont dessinés avec autant voire plus de soin que les humains, ce qui n'est évidemment pas innocent. Le tout en N&B, ce qui permet d'apprécier la pureté du dessin. Pour ma part, j'aime beaucoup.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhksg7C1Qo57QsKdPSSuhk4kzXPRXISk3ZQv0-sh7MAJ-MHhKkJD3xTPcStK7tI_GiLUQy1aeQaY3hJd7dsMqeIii66tsJmGL6NgueU-Qc1GvNrZEQEkfhf8wg-M4TiW9wvsTlIkhDyMJE-/s1600/014kf.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhksg7C1Qo57QsKdPSSuhk4kzXPRXISk3ZQv0-sh7MAJ-MHhKkJD3xTPcStK7tI_GiLUQy1aeQaY3hJd7dsMqeIii66tsJmGL6NgueU-Qc1GvNrZEQEkfhf8wg-M4TiW9wvsTlIkhDyMJE-/s320/014kf.jpg" width="231" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une petite planche VO pour vous faire une idée</td></tr>
</tbody></table>
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Les premières 30 pages sont disponibles en VO <a href="http://alanguilan.com/sanpablo/elmer/elmer01.cbr">ici</a>, si vous voulez y jeter un oeil.<br />
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<a href="http://citriq.net/9782916207483"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4Rj.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-46135422687401611922011-08-24T08:43:00.000-07:002011-08-24T12:01:32.904-07:00Perdido Street Station - China Miéville<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5s_GtS2L8PxyRT1b7acuwUOvFcYw9n-qtS-pEj5A2Qo9hFYMRFkbWc2ACfyiCYWPK7AWwy3I0GBlVLG7TJc3JFa16jo0gm4LE5C_m2AlfpHMZAQB-ZMe17OYLEnKTnVDRExoFQvYtcJuS/s1600/PerdidoStreetStation%25281stEd%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5s_GtS2L8PxyRT1b7acuwUOvFcYw9n-qtS-pEj5A2Qo9hFYMRFkbWc2ACfyiCYWPK7AWwy3I0GBlVLG7TJc3JFa16jo0gm4LE5C_m2AlfpHMZAQB-ZMe17OYLEnKTnVDRExoFQvYtcJuS/s320/PerdidoStreetStation%25281stEd%2529.jpg" width="210" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Roman publié en 2000 chez Tor (traduit en français sous le même titre)</td></tr>
</tbody></table><br />
Qui l'eu crût (lustucru) (ahem)? J'ai lu un roman de fantasy. Ça faisait longtemps, tiens. Et non seulement je l'ai lu, mais en plus j'ai beaucoup aimé. Comme quoi, il ne faut jamais dire "fontaine, je ne boirai pas de ton eau". Bon, c'est vrai, j'étais un peu en terrain connu, ayant déjà lu et apprécié The Scar et <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/02/city-city-china-mieville.html">The City & The City</a> du très recommandable China Miéville. Une nouvelle réussite, donc. Oui, mais... Aïe, il y a toujours un "mais". A vrai dire, quand j'ai refermé la dernière page du bouquin, j'étais excité comme une puce de mer. Je pensais tenir là une petite merveille, LE bouquin que j'attendais depuis des années. Et même si c'est un vrai coup de coeur, maintenant que j'y re-réfléchis à tête reposée, je me dis que le roman n'est pas exempt de (petits) défauts, les mêmes qui m'avaient déjà dérangés dans The Scar. Je crache dans la soupe SI JE VEUX, d'abord.<br />
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Mais d'abord, un mot sur l'univers. Pour une fois, je m'abstiendrai de parler de l'intrigue, celle-ci étant au final assez secondaire (et d'un intérêt limité, mais on y reviendra) à mes yeux. Le véritable intérêt du livre, et son personnage principal, c'est cette ville qui en est au coeur : New Crobuzon. Miéville nous plonge dans ses dédales, à la découverte d'un univers radicalement autre, décrit avec une puissance évocatrice et une cohérence qui nous le rend absolument fascinant. On se surprend alors à trembler devant les corps massifs et épineux des cactae, ces espèces d'hommes-cactus au caractère taciturne. On est pris de fascination devant les sculptures khepri, que ces femmes à tête de scarabée construisent à partir de sécrétions corporelles qu'elles colorent en ingérant diverses baies. On ressent un profond respect pour la froide dignité des garuda, ces oiseaux de proie humanoïdes venant du désert Cymek et vivant en tribus nomades coupées de toute civilisation. On est dégoûté par les transformations malsaines qui ont été faites sur les récréés, qui comme leur nom l'indique sont des criminels dont la punition a été imprimée dans leur chair, les transformant ainsi en bêtes de foire ou en outils vivants.<br />
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J'ai trouvé que New Crobuzon rappellait furieusement <a href="http://www.ratcreve.com/planescape/sigil/generalites/presentation-generale.html">Sigil</a> du JdR Planescape (les portails et les factions en moins, mais tellement d'autres bizarreries en plus). Ce mélange d'émerveillement et de désespoir crasseux à chaque coin de rue, cette esthétique à la croisée du steampunk et du médiéval avec une touche de baroque, ce melting-pot de différentes races qui cohabitent tant bien que mal (la plupart du temps dans leurs ghettos respectifs), cette ville-organisme qui fourmille de détails surprenants et fascinants. Ça me fait d'ailleurs penser que l'univers de Bas-Lag ferait un merveilleux cadre pour un JdR (Miéville, si tu m'entends!).<br />
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Pendant les premières 400 pages du bouquin (ce qui doit correspondre au premier volume de l'édition française il me semble), il ne se passe pour ainsi dire pas grand chose. Les recherches d'Isaac, le protagoniste principal qui essaye de trouver un moyen de refaire voler un garuda à qui on a arraché les ailes, patinent. Ça peut sembler bizarre, mais c'est la partie que j'ai préféré. En effet, cela fournit un bon prétexte pour confronter les personnages à diverses situations et nous faire visiter les différents quartiers de la ville. On ne se lasse pas de découvrir les merveilles (un peu) et les horreurs (surtout) de New Crobuzon, et on sent que Miéville (et nous avec) se régale dans ses descriptions, extrêmement détaillées. Quand il lance enfin l'intrigue à proprement parler, on a presque l'impression que c'est à regret, comme s'il se pliait à la contrainte qui a fournit le prétexte à cette exploration. Oh, on ne s'ennuie pas pour autant, puisqu'on continue dans la deuxième partie à faire des découvertes surprenantes, et la plume de Miéville est toute aussi habile pour décrire les scènes d'action. Simplement, c'est un peu plus convenu. Et comme à chaque fois dans les histoires de Miéville, la fin déçoit un petit peu, non pas parce qu'elle serait plus mauvaise (ni meilleure à vrai dire) qu'une autre, mais parce qu'on sait qu'elle signifie la fin du voyage. Et dans ses histoires, c'est toujours le chemin qui compte, bien plus que l'arrivée.<br />
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Malheureusement, tous les éléments ne sont pas à mon sens exploités à leur plein potentiel. La plupart le sont, mais certains sont simplement évoqués et survolés un peu trop rapidement. D'un côté, il est indéniable que cela participe au sentiment de foisonnement et de densité de l'univers : Miéville lance des idées, pique notre curiosité en suggérant que l'univers est bien plus large et complexe que ce qui pourrait être décrit dans l'espace limité de """seulement""" 900 pages. Et ça fonctionne largement. Sauf que de temps en temps, cela donne un sentiment d'artificialité, comme si cette fenêtre vers l’extérieur n'était qu'un trompe l'oeil et que Miéville essayait surtout de nous en mettre plein la vue, faire dans le bizarre juste pour paraître bizarre, sans que cela ne "serve" à grand chose.<br />
<br />
PSS n'est pas un livre parfait. Mais merde, c'est un livre d'une imagination et d'une puissance évocatrice rare. Le genre de truc à mettre entre les mains de tous les fatigués des poncifs de la fantasy "à l'ancienne", et qui prouve qu'il est encore possible de renouveler le genre et de fasciner les lecteurs en faisant quelque chose de radicalement différent. Rien que pour ça, c'est une lecture qui vaut le coup.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-Wc6iZCv9JhiGQk-mMx252Us09YuxFByNZplTXNOQE8ttgU97404qebB-TYQlRwOkXoZHDJl4zz8p0rLFrJFlJKB_pd1Wt3eH0JDsbX7Bth_yd2hYjpN2pajOcCK9otU3JRwhN06wK9Fo/s1600/coup_de_coeur_small.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-Wc6iZCv9JhiGQk-mMx252Us09YuxFByNZplTXNOQE8ttgU97404qebB-TYQlRwOkXoZHDJl4zz8p0rLFrJFlJKB_pd1Wt3eH0JDsbX7Bth_yd2hYjpN2pajOcCK9otU3JRwhN06wK9Fo/s1600/coup_de_coeur_small.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://maisonusher.blogspot.com/p/mes-coups-de-coeur.html">Coup de coeur</a></td></tr>
</tbody></table><br />
<br />
<div>Lu dans le cadre d'une lecture commune avec <a href="http://rsfblog.canalblog.com/archives/2011/08/14/21667279.html">Lhisbei</a>, <a href="http://efelle.canalblog.com/archives/2011/08/08/21722843.html">Efelle</a> et <a href="http://parchmentsha.blogspot.com/">Shaya</a> (moi, en retard?)</div><div><br />
<br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVUoYJIr_Gk0DFuqXzwmSadWI7v6XnV3bZ2qJQj7G1-MTGL5p5IUnE48MJebEz0y0O07837S8fQtUp40aPIQ7vemATVpMJV1ZlU9IqHsdW9G_JM8-RWbzKO6q_zHOM2W7z0XMhJtVuldw1/s1600/steampunk.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVUoYJIr_Gk0DFuqXzwmSadWI7v6XnV3bZ2qJQj7G1-MTGL5p5IUnE48MJebEz0y0O07837S8fQtUp40aPIQ7vemATVpMJV1ZlU9IqHsdW9G_JM8-RWbzKO6q_zHOM2W7z0XMhJtVuldw1/s320/steampunk.png" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lu dans le cadre du <a href="http://defi-steampunk.blogspot.com/">défi Steampunk</a></td></tr>
</tbody></table><div><br />
</div><br />
<a href="http://citriq.net/9782266165402"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4Jp.png" /></a><br />
<a href="http://citriq.net/9782266165419"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4Jp.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-20424951166963891772011-08-23T05:03:00.000-07:002011-08-23T10:17:50.508-07:00Melancholia - Lars von Trier<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigW9Xf5cJtRzrmj8cWwq4MSocrb8avigv65OVlgDi_wy4KaFirGD7D-ej7WkAmEsjnAVF34ohbBPnRKEQmhmKBHkFTBMOvLS_QJ0OL4TG7pAe8IavMT3T_c6179ghSfonkW6Xf0B1DKmii/s1600/Aff+Melancholia.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigW9Xf5cJtRzrmj8cWwq4MSocrb8avigv65OVlgDi_wy4KaFirGD7D-ej7WkAmEsjnAVF34ohbBPnRKEQmhmKBHkFTBMOvLS_QJ0OL4TG7pAe8IavMT3T_c6179ghSfonkW6Xf0B1DKmii/s320/Aff+Melancholia.jpg" width="235" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Film sortit en 2011</td></tr>
</tbody></table><br />
Je n'avais jamais vu de Lars von Tier avant celui-ci - j'avoue avoir été rebuté jusqu'ici par son image de cinéaste arty -, mais puisqu'il flirte avec la SF dans son dernier film, j'ai tenté le coup. Mettons les choses au clair tout de suite : la SF n'y est utilisée que comme outil scénaristique, un simple prétexte pour raconter une histoire, planter une ambiance. Elle n'influence pas vraiment le ton du film, qui relève beaucoup plus du drame intimisme à tendance onirique que d'une approche rationaliste et explicative que l'on pourrait attendre d'un tel pitch.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2VXP7lLUofsBxXA84RBdDFc5D-4-kP1uLsuty5j-1Ps4HeMiMOJJGTjasWXjUZImNusHefuFp7u2PPNvb4Qs86yAlEwIITA2HozDUS1_c-pegSiOKN4hZLf2BztfTY3o-Ffqk9lmVNdbK/s1600/Melancholia+ciel.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2VXP7lLUofsBxXA84RBdDFc5D-4-kP1uLsuty5j-1Ps4HeMiMOJJGTjasWXjUZImNusHefuFp7u2PPNvb4Qs86yAlEwIITA2HozDUS1_c-pegSiOKN4hZLf2BztfTY3o-Ffqk9lmVNdbK/s320/Melancholia+ciel.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Est-ce un oiseau? Un avion? Non, c'est... Melancholia</td></tr>
</tbody></table><br />
Le pitch, donc (légers spoilers) : la planète Melancholia se rapproche dangereusement de la terre, mais la plupart des scientifiques pensent que la collision sera évitée. Malgré tout, les deux soeurs Justine (Kirsten Dunst) et Claire (Charlotte Gainsbourg) commencent à ressentir que ça ne sera peut-être pas le cas, et réagissent respectivement par la dépression et la panique. Le film est divisé en trois partie : une sorte de prologue constitué de scènes tournées au ralentit et extraites du reste du film, la première partie centrée sur Justine où l'on assiste à son mariage qui va tourner au fiasco, et la seconde centrée sur Claire où celle-ci va prendre soin de sa soeur qui fait une grave dépression.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr8wsuskpvwzFqc_YcwrkLTWrvy19DiDBptZO0cpbnEp_AOq7Ufq62fM_xt5xZ5mnPK6jjFQPY9DOGKHcx-q2EYn_Ec3vJJGahu199fN6XWZt_U8tzovLBuLTv309gl9mprBug9MiBKw06/s1600/vlcsnap-2011-07-29-00h19m20s59.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr8wsuskpvwzFqc_YcwrkLTWrvy19DiDBptZO0cpbnEp_AOq7Ufq62fM_xt5xZ5mnPK6jjFQPY9DOGKHcx-q2EYn_Ec3vJJGahu199fN6XWZt_U8tzovLBuLTv309gl9mprBug9MiBKw06/s640/vlcsnap-2011-07-29-00h19m20s59.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Être heureux (ou faire semblant), tant qu'il est encore temps</td></tr>
</tbody></table><br />
J'ai rarement vu d'oeuvre qui traite du thème de la mort de façon aussi brutale, directe, frontale. Et c'est très réussit. Tout au long de la première partie, un sentiment de malaise s'installe, qui va se transformer en peur dans la seconde. LA peur, la première et la dernière, la seule qui importe vraiment. Le film nous met à nu devant notre rapport à la mort, notre incapacité à la concevoir et à l'accepter. Il pointe du doigt les ridicules barrières que l'on s'efforce de construire entre elle et nous, ces rituels dont le but est de sacraliser la vie ou de lui donner un sens profond. Au final, celles-ci se retrouvent balayés d'un simple revers de la main.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh722ZF5HsjbuPDcXE5UmvQiJFZcyqjfbPhRAB6XDg23RjuplzJ2ygfCRdz3EvZGDrEoo07u9YJxSa9OJLTyZlWzarOYeC3hbm830xQRy9r49SPBNhX_eKUv_b7OaaMcCjNxcpgCLGe5KQZ/s1600/vlcsnap-2011-07-29-00h20m16s122.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh722ZF5HsjbuPDcXE5UmvQiJFZcyqjfbPhRAB6XDg23RjuplzJ2ygfCRdz3EvZGDrEoo07u9YJxSa9OJLTyZlWzarOYeC3hbm830xQRy9r49SPBNhX_eKUv_b7OaaMcCjNxcpgCLGe5KQZ/s640/vlcsnap-2011-07-29-00h20m16s122.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le comportement de la mère, Gaby, souligne la futilité de ces rituels</td></tr>
</tbody></table><br />
Au service de ce propos, une esthétique particulière et un très bon jeu d'acteur, qui vont permettre d'installer l'ambiance lourde qui convient : ça n'était pas gagné d'avance! D'ailleurs à mon sens Charlotte Gainsbourg aurait tout autant mérité le prix de l'interprétation féminine que sa collègue Kirsten Dunst qui l'a remporté au festival de Cannes 2011, puisqu'elle joue ici son rôle de façon bouleversante, particulièrement à l'approche de la fin.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYxbACZ-zk6pr0y3iMLEDq8OqDU_iaQFrYN5mJ4hjAuggBGqMI_PRLh_hrw9EE1CTwWZ2I5EB_ZTTUHqoZ1_c713mcNi2yIwhKRnbSQ_xVO8r_N3eHhlmLkcCKeUKI0aUkY1Q3kM1O5Ura/s1600/vlcsnap-2011-07-29-00h22m14s221.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYxbACZ-zk6pr0y3iMLEDq8OqDU_iaQFrYN5mJ4hjAuggBGqMI_PRLh_hrw9EE1CTwWZ2I5EB_ZTTUHqoZ1_c713mcNi2yIwhKRnbSQ_xVO8r_N3eHhlmLkcCKeUKI0aUkY1Q3kM1O5Ura/s640/vlcsnap-2011-07-29-00h22m14s221.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Justine sombre dans une profonde dépression</td></tr>
</tbody></table><br />
Si je suis ressortit soufflé de la salle de cinéma, c'est que la seconde partie et la fin sont vraiment très réussis. Par contre je n'ai pas du tout accroché au "prologue" que j'ai trouvé inutilement arty, voire prétentieux. Et la première partie tirait un peu trop en longueur à mon goût, et aurait pu je pense passer le relais un peu plus vite à la seconde. Tant qu'on est dans les sujets qui fâchent, un détail plus technique : je ne sais pas si c'est volontaire, mais l'image a tendance à "trembloter" tout au long du film : j'ai trouvé ça agaçant et fatiguant, même si on finit par s'y habituer. Dernière critique, plus personnelle cette fois : je regrette un peu qu'on n'ait pas vu une réaction plus forte, ou en tous cas plus notable de la part de l'enfant. Je pense que l'enfant (en général, pas celui du film) a une conscience particulièrement aiguë de la mort, et un mélange de peur/fascination vis-à-vis de celle-ci à la fois plus intense et fondamentalement différent de l'adulte. Je trouve ça un peu dommage de ne pas l'avoir montré ici.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhpJyJdN6qEreMikEJ5NxLp215AO39-c_dh6jxdqzQmSV6tv9WiUzS7XDBRdd6IQUpNGuwpA3jFcbL2R7YguSsCA1QviC8rb2khcSaFAwwufQuYaqgIsZG0a3FE1rgAcC8hhXfZyVgFOhU/s1600/vlcsnap-2011-07-29-00h21m36s149.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhpJyJdN6qEreMikEJ5NxLp215AO39-c_dh6jxdqzQmSV6tv9WiUzS7XDBRdd6IQUpNGuwpA3jFcbL2R7YguSsCA1QviC8rb2khcSaFAwwufQuYaqgIsZG0a3FE1rgAcC8hhXfZyVgFOhU/s640/vlcsnap-2011-07-29-00h21m36s149.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Derniers spasmes</td></tr>
</tbody></table><br />
Ça fait pas mal de défauts, qui font de Melancholia un film que je qualifierais de bancal. Mais cela n'est pas rédhibitoire, puisqu'il a tout de même réussi à me toucher et à me mettre profondément mal à l'aise (dans le bon sens du terme), comme je l'ai rarement été devant un écran. A noter que le film m'a rappelé par son thème et son ton ma BD préférée de l'année dernière, <a href="http://www.bedetheque.com/serie-25553-BD-Chateau-de-sable.html">Château de sable</a>.<br />
<br />
<b>Ils en parlent :</b> <a href="http://leslecturesdecachou.over-blog.com/article-melancholia-81715574-comments.html">Cachou</a>, <a href="http://chibabuzz.blogspot.com/2011/08/melancholia-lart-de-lessentiel.html">Lune libre au dessus de Chiba</a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-7689882117708895322011-08-18T13:23:00.000-07:002011-08-18T16:05:43.059-07:00Grandville - Bryan Talbot<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl4AUZ6MjOR3i4YBggNelAsb41wJokbagr5qqqntIiLDDpANHxO7wzaQQb9iNgnLMSCbVNyNAlGncptLhU_uP8cDQr9zhc2Qn3DiJ3_BbJh2RZu-at-3R8DiYPMOiNB363ue7GR-SFqfxp/s1600/grandville_front_cover.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl4AUZ6MjOR3i4YBggNelAsb41wJokbagr5qqqntIiLDDpANHxO7wzaQQb9iNgnLMSCbVNyNAlGncptLhU_uP8cDQr9zhc2Qn3DiJ3_BbJh2RZu-at-3R8DiYPMOiNB363ue7GR-SFqfxp/s320/grandville_front_cover.jpg" width="225" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Album BD paru en 2009 (traduit en français sous le même nom)</td></tr>
</tbody></table><br />
J'ai décidé de jeter un oeil à cette BD dont on a dit beaucoup de bien récemment dans la blogosphère. Et effectivement, il y a de quoi plaire : un décor steampunk / uchronique, des animaux anthropomorphisés au bagou indéniable, une intrigue avec un complot gigantesque, une aventure haute en couleur (au sens figuré comme au propre) et des références en pagaille (à commencer par le titre, qui est un hommage au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Grandville">caricaturiste du 19è</a>, et la couverture qui n'est pas sans rappeler celle des éditions Hetzel de Jules Verne).<br />
<br />
Plantons le décor : il y a deux cent ans, la Grande Bretagne a perdu les guerres napoléoniennes. Comme le reste de l'Europe, elle a été conquise par la France et comme il se doit la famille royale anglaise a été guillotinée (difficile alors de parler d'époque "victorienne", Victoria n'ayant jamais existé). La Grande Bretagne a fait partie de l'empire français, jusqu'à ce que quelques années avant le début du récit elle ait proclamée son indépendance suite à un soulèvement populaire et des attentats anarchistes qui ont donnés naissance à la République Socialiste de Bretagne (oui, rien que ça). Cet univers alléchant ne sert pas que comme arrière-fond de l'histoire : l'affaire qui semble au départ n'être qu'un vulgaire suicide (qui n'en est évidemment pas un) va remonter dans les plus hautes sphères de la politique française. C'est le blaireau et par ailleurs inspecteur de Scotland Yard LeBrock et son coéquipier Ratzi le rat qui vont mener cette enquête.<br />
<br />
Dès qu'on parle d'inspecteur anthropomorphisé, difficile de ne pas penser au génialissime <a href="http://www.bedetheque.com/serie-500-BD-Blacksad.html">Blacksad</a>. Et effectivement, LeBrock a ce petit côté "héros solitaire" (même s'il a un assistant) discret mais génial, même si à mon avis il n'atteint pas la classe de son collègue félin. On a un peu de mal à s'identifier à lui je trouve, d'une part parce qu'il est trop "parfait" (mais ça c'est le propre des héros), mais surtout parce qu'il n'hésite pas à avoir recours à la violence, y compris dans les situations où cela n'est absolument pas nécessaire. C'est un point (mineur) qui m'a un peu énervé dans la BD, et pourtant je ne pense pas être prude à ce niveau là. C'est juste que ça m'a parut vraiment gratuit.<br />
<br />
L'histoire est un peu convenue mais joliment menée, avec des rebondissements qui font qu'on ne s'ennuie pas tout au long des 100 pages (tout de même). Par contre j'ai trouvé la chute en <i>happy end</i> peu crédible, petite déception de ce côté là. Mais c'est les détails qui ont vraiment vendu la BD à mes yeux : Talbot s'est amusé à glisser des clins d'oeil un peu partout, auxquels le lecteur attentif ne peut s'empêcher de sourire. C'est amusant d'ailleurs puisqu'il y a beaucoup de références que j'aurais tendance à considérer franco-françaises, j'imagine que ça ne doit quand même pas être évident pour un lecteur anglais (rappelons que la BD est initialement parue outre-manche) de reconnaître Spirou, Bécassine ou même Jean-Marie Le Pen (oui vous avez bien lu)! Sans oublier le détournement de tableaux célèbres. Plutôt osé de la part de l'auteur, du coup.<br />
<br />
Côté dessin, je dois dire que je n'ai pas du tout accroché. C'est rare que ce soit le cas, puisque j'aime aussi bien des traits très simples comme celui de <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/07/ralph-azham-t1-est-ce-quon-ment-aux.html">Trondheim</a> que des choses <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/07/les-enfants-de-jessica-t1-le-discours.html">un peu plus travaillées</a>, l'essentiel étant que ça colle au style de l'histoire, et généralement une certaine alchimie opère. Sauf que là, j'ai trouvé les couleurs vraiment trop criardes, avec des effets photoshop un peu grossiers à mon goût. C'est vraiment une question de goût je précise, je ne prétends pas avoir la moindre objectivité en la matière. Après tout, le trait est plutôt soigné et a un certain style (que l'on pourrait qualifier de "naïf"). Le mieux est de s'en faire une idée soi-même :<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKYgwks8yi4yFcVqDz7csYAnwUi1MzVcoEtgNVvLeOAOMFYQUtmt6m28tBDpbGvujp-SMuIEXE0RV7PhRiC53BefGUw1g6-yZJ1-Nmk7PHVLWn9D4O4KAAVMe94rDz-oNWVzKgmwvMR6BL/s1600/grandville+planches.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="358" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKYgwks8yi4yFcVqDz7csYAnwUi1MzVcoEtgNVvLeOAOMFYQUtmt6m28tBDpbGvujp-SMuIEXE0RV7PhRiC53BefGUw1g6-yZJ1-Nmk7PHVLWn9D4O4KAAVMe94rDz-oNWVzKgmwvMR6BL/s640/grandville+planches.jpg" width="512" /></a></td></tr>
</tbody></table><br />
Au final il y a trop de points négatifs au tableau pour que je puisse dire avoir adoré, mais j'ai quand même passé un bon moment. Ca n'est pas la BD de l'année, mais c'est du bon divertissement. A noter qu'une suite existe, "Grandville mon amour", et qu'un troisième tome est apparemment prévu.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIuu8NP332TpnlRRcBYH14hJKZmmFf5R7_WTfZ7x3Kwtp9JXugAwu0_Ewu0mTAYsymHaeSTIDtZx_QhkGnwNjCxGpa45tQVvKwrSEIp9S8YBvftVM69BC59ioTx12Aof7QdNeR33hLxkOf/s1600/steampunk.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIuu8NP332TpnlRRcBYH14hJKZmmFf5R7_WTfZ7x3Kwtp9JXugAwu0_Ewu0mTAYsymHaeSTIDtZx_QhkGnwNjCxGpa45tQVvKwrSEIp9S8YBvftVM69BC59ioTx12Aof7QdNeR33hLxkOf/s320/steampunk.png" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lu dans le cadre du <a href="http://defi-steampunk.blogspot.com/">défi steampunk</a></td></tr>
</tbody></table><br />
<a href="http://citriq.net/9782811202507"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4HQ.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-14253840250858683552011-08-17T09:25:00.000-07:002011-08-17T09:38:20.845-07:00The Godfather I, II, III - Francis Ford Coppola<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBBBOtw33H1qybH65i3r0sDkDpmED9GMFNOvAbHLJi-NN8-I-yaxCv7LE7ygRal7wgXo5giqb1WmFXsMQHHYu522xVN9Z04_X7ENYqv6JhrZnstzZ2PWwzj5-Wm7hz1YVNmQiYdSK6NFQ/s1600/img3395godfather.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBBBOtw33H1qybH65i3r0sDkDpmED9GMFNOvAbHLJi-NN8-I-yaxCv7LE7ygRal7wgXo5giqb1WmFXsMQHHYu522xVN9Z04_X7ENYqv6JhrZnstzZ2PWwzj5-Wm7hz1YVNmQiYdSK6NFQ/s400/img3395godfather.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Films sortis en 1972, 1974 et 1990</td></tr>
</tbody></table><br />
Récemment, j'ai eu la chance de revoir les trois The Godfather sur grand écran (les cinémathèques c'est le bien). J'ai sauté sur l'occasion, surtout que mon dernier (et premier) visionnage remontait déjà à quelques années, du temps où j'étais encore un boy scout en baskets qui trouvait ça cool les films où les gens disent "fuck" ou se réveillent avec une tête de cheval dans leurs draps (bon OK, ça ça reste assez cool). J'avais adoré ces films à l'époque, et je pense qu'ils ont beaucoup contribué à ma fascination pour <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/04/sopranos.html">les films de gangsters</a> (à ce propos, ça m'a rappelé à quel point The Sopranos est bourré de références et clins d'oeil à The Godfather). Et de nouveau, j'ai été complètement séduit.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho34Yt74M4xVAsPHvDzmWJIE95SbBQXbmTE76deYI5YT6mifFL1U1weI1vDIJ6aKb8NdqGzwh42PcQPUQfb6EYvbwzppiaFhhQ1vNoA1A-9MZ4YIXyZ-V8209OP30RFCKiRk79GneRvXXc/s1600/Jack+Woltz+Horse+Head+Scene.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho34Yt74M4xVAsPHvDzmWJIE95SbBQXbmTE76deYI5YT6mifFL1U1weI1vDIJ6aKb8NdqGzwh42PcQPUQfb6EYvbwzppiaFhhQ1vNoA1A-9MZ4YIXyZ-V8209OP30RFCKiRk79GneRvXXc/s640/Jack+Woltz+Horse+Head+Scene.jpg" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La petite surprise du matin</td></tr>
</tbody></table><br />
Est-il vraiment nécessaire de rappeler de quoi ça parle? A travers les trois films (dont le premier est l'adaptation d'un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Parrain_(roman)">livre de Mario Puzo</a>), Coppola retrace l'histoire de la famille des Corleone, depuis l'assassinat du père de Vito en Sicile et l'exil forcé de ce dernier vers l'Amérique en début de siècle (dans le 2è film), jusqu'aux efforts de son fils Michael pour faire passer les affaires de la famille dans la légalité quelque 70 ans plus tard (dans le 3è film).<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbUZBRR2QPPZ_9-4vfN7_8IruD-vu-FTNYr24h9hwcIgYTGU5jJbX7KsnsJRzANdkgyAnQ3wm17-77ac2wUxq_rRPOCxzwy6QXW7YFeHPgba2pbPNRy6xr1BOt0ME22w-LdU89J5A0gTAi/s1600/6_58344.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbUZBRR2QPPZ_9-4vfN7_8IruD-vu-FTNYr24h9hwcIgYTGU5jJbX7KsnsJRzANdkgyAnQ3wm17-77ac2wUxq_rRPOCxzwy6QXW7YFeHPgba2pbPNRy6xr1BOt0ME22w-LdU89J5A0gTAi/s640/6_58344.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans le troisième film, Michael n'est plus qu'un vieil homme fatigué qui cherche à se racheter une conscience</td></tr>
</tbody></table><br />
C'est donc toute l'histoire de la mafia italo-américaine qui nous est présentée ici, ce qui aurait pu donner à ces films un côté très documentaire. Ca n'est absolument pas le cas, puisqu'on plonge au contraire dans la vie de la famille des Corleone, pour lesquels on ne peut s'empêcher de développer une certaine empathie et une forme de respect, malgré toute l'horreur que nous inspirent leurs actes. Je pense en particulier au personnage de Michael joué (avec brio) par Al Pacino, le cadet de la famille qui au début du 1er film refuse de mettre les mains dans ses affaires frauduleuses, ce côté "vilain petit canard" nous le rendant immédiatement sympathique. Il va tout faire pour protéger son père, qu'on cherche à assassiner, jusqu'à se trahir lui-même. On assiste alors à la transformation d'un homme qui va prendre la tête de la famille et de ses affaires, perdant peu à peu toute la joie de vivre et la compassion qui l'habitait encore. Dans son aveuglement, en cherchant à protéger ceux qu'il aime, il va se retourner contre eux et les perdre définitivement.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim718cVTL-tRDe03iWJS016pk470KE0h5YMNXOp1QzdlItjy6IfoxcYC3cJYgVwdXg5D1yG23m3tXKWIyMOC5SHDmvrNu-YHgxvHdNEP61MAIxLGlk2jqikr1Y72EdicrtDsVLCvgrJl-D/s1600/Young_Vito.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="352" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim718cVTL-tRDe03iWJS016pk470KE0h5YMNXOp1QzdlItjy6IfoxcYC3cJYgVwdXg5D1yG23m3tXKWIyMOC5SHDmvrNu-YHgxvHdNEP61MAIxLGlk2jqikr1Y72EdicrtDsVLCvgrJl-D/s640/Young_Vito.jpg" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le deuxième film montre comment Vito est devenu le parrain, en prenant soin de sa communauté</td></tr>
</tbody></table><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Les deux premiers films m'ont plus marqué que le troisième, qui fournit un épilogue satisfaisant mais globalement un poil en dessous de l'ensemble. Je pense que c'est en partie à cause du casting, puisque là où Marlon Brandoe et Robert De Niro insufflent tout leur charisme et leur énergie dans les deux premiers films, il n'y a personne pour vraiment prendre le relais dans le troisième (sauf Al Pacino qui est toujours excellent). Et puis à vrai dire j'ai trouvé que Sofia Coppola jouait assez mal, malgré tout le respect que j'ai pour elle en tant que réalisatrice. Par ailleurs, je me rends compte que la plupart des scènes qui m'ont le plus marquées sont dans les deux premiers films (attention, spoilers!) : le coup de la tête de cheval, l'assassinat de Sollozzo et McCluskey par Michael, les assassinats des parrains de chaque famille new-yorkaise commandités par Michael et présentés en parallèle au baptême de son fils (à la fin du 1), la dispute entre Kay et Michael où celle-ci lui annonce que sa fausse-couche était en fait un avortement, l'assassinat de Fredo commandité par Michael.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY6DA8mha9j04Rb1LKl5dAXJTsfDqj5FS5Og9LXOoghIO8or0Z2Rmp83iHKbSImuSwZN91n4MIDwp31s0a__PKB82k04r2gorlG2-OmADDlvPlcE8FsfjxFhLzOXy5ULqtgz0MSaODwsqE/s1600/ST_ac0508_06_godfather_after.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="386" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY6DA8mha9j04Rb1LKl5dAXJTsfDqj5FS5Og9LXOoghIO8or0Z2Rmp83iHKbSImuSwZN91n4MIDwp31s0a__PKB82k04r2gorlG2-OmADDlvPlcE8FsfjxFhLzOXy5ULqtgz0MSaODwsqE/s640/ST_ac0508_06_godfather_after.jpg" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Cerveau et spaghetti, l'assiette du chef</td></tr>
</tbody></table><br />
Bref, je me suis de nouveau régalé en regardant ces trois films qui n'ont décidément pas pris une ride, et dont les deux premiers sont je pense considérés à juste titre comme des chefs-d'oeuvre du cinéma.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv1vt5byYi6sJEYFBdDajHop2UNToTQfG8b_8tAIrP-HxCOB9Q-4ihVTmiAOCye3HPwViCcLrP9_ZZM07KvsM5VBLcq7JNsf_UiwHkZo7h3TRJK4bu9MzA_TP0s__9by_-Q_iDf1a7yYWO/s1600/coup_de_coeur_small.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv1vt5byYi6sJEYFBdDajHop2UNToTQfG8b_8tAIrP-HxCOB9Q-4ihVTmiAOCye3HPwViCcLrP9_ZZM07KvsM5VBLcq7JNsf_UiwHkZo7h3TRJK4bu9MzA_TP0s__9by_-Q_iDf1a7yYWO/s1600/coup_de_coeur_small.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://maisonusher.blogspot.com/p/mes-coups-de-coeur.html">Coup de coeur</a></td></tr>
</tbody></table>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-778753617513888082011-08-11T07:04:00.000-07:002011-08-11T11:18:44.172-07:00Palimpseste - Charles Stross<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMIYNI_qP-onjZspns4KcXz7qn-1Sq-jKqnbvHNHytMq1QVQKwDNcv4YgOoT2s3PHl_H0gpr8T75kHFaxrBJcWuoVjPkRuJxsyGtQ4aRRj7rBY46Qhb0uOOgyZAJlkRaKL6jI-gpsW_AUr/s1600/palimpseste.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMIYNI_qP-onjZspns4KcXz7qn-1Sq-jKqnbvHNHytMq1QVQKwDNcv4YgOoT2s3PHl_H0gpr8T75kHFaxrBJcWuoVjPkRuJxsyGtQ4aRRj7rBY46Qhb0uOOgyZAJlkRaKL6jI-gpsW_AUr/s320/palimpseste.jpg" width="207" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Novella traduite de l'anglais, publié chez J'ai Lu en 2011</td></tr>
</tbody></table><br />
Désolé blog chéri, je t'ai négligé ces derniers temps, mais c'est pas ma faute tu vois, j'ai un alibi solide : une vie IRL. Et des fois, celle-ci a tendance à fâcheusement empiéter sur le temps que je te consacre. Saleté! Mais en attendant que je télécharge ma conscience sur support numérique, je dois faire avec.<br />
<br />
Attiré comme le vulgaire chaland par la discrète bannière recouvrant la moitié du bouquin d'un alléchant "Prix Hugo 2010" et me souvenant avoir lu/entendu des trucs par <a href="http://pitivier-blog.blogspot.com/2011/07/palimpseste-charles-stross.html">ci</a> par <a href="http://emission.salle101.org/?p=713">là</a> à son sujet (si j'avais eu meilleure mémoire, je me serais aussi souvenu qu'on n'en disait pas que du bien), je me suis lancé dans cette lecture qui s'est révélée aussi courte que déroutante.<br />
<br />
Mais avant d'en dire du mal, parlons tout de même un peu de l'histoire. Pierce est un nouvel agent de la <strike>Stasi</strike> Stase, une agence intertemporelle chargée de surveiller l'humanité (jusque là rien que du très classique), non pas pour la sauver (ah?), puisqu'elle est de toutes façons condamnée à s'éteindre rapidement (oh?), mais pour sélectionner régulièrement un petit échantillon d'humains qui serviront à "réensemencer" la terre une fois que toute vie aura disparu (ah!), encore et encore. Problème : l'intervention simultanée de plusieurs sources sur un même épisode historique crée des versions divergentes de ceux-ci, des palimpsestes, et c'est à cela même que Pierce va être confronté, lors de sa toute première mission en tant qu'agent fraîchement formé.<br />
<br />
Un prémisse particulièrement alléchant, donc, puisque Stross traite ici d'un thème classique de la SF avec un twist intéressant et ouvrant de nombreuses possibilités. Mais passé cet enthousiasme du (tout) début, je me suis très vite ennuyé à la lecture de ce bouquin. Tout d'abord, parce que l'histoire est entrecoupée de descriptions très scientifiques sur la formation du système solaire, qui me sont passées complètement au dessus de la tête (et qui à vrai dire ne m'intéressent pas du tout). Heureusement celles-ci sont assez courtes, mais elles ont le défaut de casser le rythme d'un récit qui n'est déjà pas très facile à suivre à la base. C'est d'ailleurs un autre problème que j'ai eu face au bouquin : si les idées fusent et les différents concepts sont présentés avec une adresse indéniable, les descriptions plus terre à terre (notamment les scènes d'action) sont extrêmement brouillonnes et difficiles à suivre. Alors certes, ça n'est pas l'intérêt premier de l'histoire, mais ça m'a quand même dérangé. Pour finir ce réquisitoire accablant, j'ai trouvé les personnages assez creux et peu attachants. C'est d'autant plus dommage que les situations auxquelles ils sont confrontés auraient permis de creuser un peu ce côté là. Evidemment, en moins de 200 pages c'est difficile, et cette dimension passe du coup à peu la trappe. Tous ces éléments font qu'on a un récit certes rondement mené (considérant sa brièveté par rapport à son ambition, c'est même remarquable), mais qui m'a laissé absolument froid puisque je suis resté extérieur à l'histoire tout au long de ma lecture.<br />
<br />
A réserver aux fans inconditionnels de Stross et/ou de hard SF à mon avis... En ce qui me concerne, c'est clairement pas ma came.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhptgn93aZbIkxgj9nP-tUoTxrir1KJzJNPMTuiLGpCb_o7_PXjL_nXzjyl3h4OMoMFFaCQ8_71Rn-6FjUNsxPWqEUDS9tA1TP85l3enwBI3hzmbgLIXccYRXJF3LbVItNDmvb_No7TgRpm/s1600/coup+de+pied+small.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhptgn93aZbIkxgj9nP-tUoTxrir1KJzJNPMTuiLGpCb_o7_PXjL_nXzjyl3h4OMoMFFaCQ8_71Rn-6FjUNsxPWqEUDS9tA1TP85l3enwBI3hzmbgLIXccYRXJF3LbVItNDmvb_No7TgRpm/s1600/coup+de+pied+small.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Coup de pied</td></tr>
</tbody></table><br />
<a href="http://citriq.net/9782290035726"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4GE.png" /></a><br />
<a href="http://grandebibliotheque.blogspot.com/2011/06/palimpseste.html">La critique (bien plus enthousiaste) d'Anudar</a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-88311083613782003942011-08-01T16:08:00.000-07:002011-09-29T03:22:34.894-07:00Le pouvoir des innocents, T1-5 - Luc Brunschwig et Laurent Hirn<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu82T_uxHOclsl7KwEmN9adsb8a7KQGj_ljHDzmIUHFF-fM0sLAwI0oRaJH17z6XdQfBLQaqyxKXvrPDmNa835_ZXtMXconIrySAaD28ZoMgrAXio-JZQec-FeL3NLEL-09o_cfrNcpR7U/s1600/le+pouvoir+des+innocents+1-5+bis.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="380" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu82T_uxHOclsl7KwEmN9adsb8a7KQGj_ljHDzmIUHFF-fM0sLAwI0oRaJH17z6XdQfBLQaqyxKXvrPDmNa835_ZXtMXconIrySAaD28ZoMgrAXio-JZQec-FeL3NLEL-09o_cfrNcpR7U/s400/le+pouvoir+des+innocents+1-5+bis.png" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">série BD complète parue entre 1992 et 2002 chez Delcourt</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Je me suis fait avoir comme une vulgaire poiscaille. Ah, ils sont malins ces marketeux. Après m'avoir appâté avec <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/07/les-enfants-de-jessica-t1-le-discours.html">le premier tome de Les enfants de Jessica</a>, j'ai eu envie de découvrir la série originale. Alors évidemment, j'ai craqué. Et le pire, c'est que j'ai aimé ça. C'est partit pour la chronique d'un thriller politico-social de qualité.<br />
<br />
Dans un New York de fin de millénaire où violence et corruption sont les maîtres mots, l'élection du prochain maire agite les foules. Mais derrière les caméras, une toute autre partie se joue, avec divers intérêts privés qui comptent bien s'arranger pour que leur champion termine la course en premier. Le maire sortant, un républicain corrompu, semble bien partit pour faire un second mandat. Mais ce serait oublier l'étoile montante, une certaine Jessica Ruppert. Celle-ci a consacré toute sa vie à venir en aide aux plus démunis, et les gens qui ont croisé son chemin ne sont pas prêt de l'oublier. Joshua, vétéran du Vietnam, va se retrouver un peu par hasard mêlé à des complots autour de cette élection, et c'est (principalement) à travers ses yeux que l'on va suivre l'histoire.<br />
<br />
Vous vous en doutez, tout ça ne va pas être joli-joli. On est loin du hard boiled, mais le réalisme et le contraste avec les moments d'innocence et de bonté parsemés à travers l'histoire fait d'autant plus ressortir sa violence, tant physique que psychologique. Et pas toujours où on l'attend. Car mêmes les héros ont leur part sombre. Jusqu'où peut-on aller pour ses idées? Pour ceux qu'on aime? La fin justifie-t-elle les moyens? Autant de questions soulevées au cours du récit, et qui en font une lecture dérangeante. On aimerait pouvoir trancher, distinguer les méchants des gentils, mais comme dans la vie réelle, les choses sont souvent un peu plus compliquées.<br />
<br />
J'ai trouvé le scénario très bien ficelé (avec quelques raccourcis ici ou là, mais rien de rédhibitoire). J'ai dévoré les cinq tomes sans m'arrêter et n'ai remarqué aucune longueur, ce qui n'était pas gagné d'avance étant donné la taille de l'oeuvre (5 x ~60 pages, tout de même) et le fait que je ne sois pas un grand amateur de thrillers en temps normal. Il y a pas mal de digressions sous la forme de flash-backs notamment mais au final ça apporte beaucoup à la narration et aide à construire des personnages intéressants et véritablement humains. L'histoire se tient bien à travers les cinq tomes, il n'y a rien de superflu ou d'éléments plaqués qui sembleraient avoir été rajoutés pour rallonger la sauce (si seulement on pouvait en dire autant de toutes les séries BD).<br />
<br />
Côté graphique, rien d'exceptionnel. Le trait est classique voire un peu scolaire, mais au final sa sobriété et son réalisme colle assez bien à la narration. Quelque chose de trop original ou flashy l'aurait sans doute desservie. Pour la colorisation on voit bien qu'en 10 ans les techniques ont pas mal évoluées, et le premier tome fait un peu vieillot de ce côté là du coup, mais ça n'est pas particulièrement gênant pour la lecture.<br />
<br />
Juste pour pinailler un petit peu, je dirais que sans tomber dans le sentimentalisme, la série n'échappe pas à quelques clichés. Et tant qu'on est dans les sujets qui fâchent, j'ai été un peu déçu par la fin, à la fois relativement prévisible et peu crédible àmha. Ces petits défauts font que je n'ai pas eu la claque que j'espérais, mais je ne suis pas déçu pour autant. Le pouvoir des innocents est un très bon thriller, avec une intrigue touffue et des personnages épais.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJlqdH6Kjsa8yrQrwrSQlrxhRapRCiHMrGaTqazCWQcjG6dR4po4CTLljcyTUdNc0vGJRGG2Zwtbb-QYJcHGqK9T8o61eHGbCPi6hbxMkucHXwXMVlmzQQuTslJIBnZBitqA3HA-LW88eo/s1600/planche.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="427" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJlqdH6Kjsa8yrQrwrSQlrxhRapRCiHMrGaTqazCWQcjG6dR4po4CTLljcyTUdNc0vGJRGG2Zwtbb-QYJcHGqK9T8o61eHGbCPi6hbxMkucHXwXMVlmzQQuTslJIBnZBitqA3HA-LW88eo/s640/planche.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une planche du premier et du dernier tome, pour se faire une idée</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<a href="http://citriq.net/9782840558255"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4Fm.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-31871204061395182592011-07-31T03:00:00.000-07:002011-07-31T03:33:42.335-07:00Ainsi naissent les fantômes - Lisa Tuttle<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5J6OrPdWditF16zxSa2qH7YQ9hPnQg8T4tXAUOrzDpcuU3k1C038cAmDGIT_934P6yMbSvYOjKbG1W4b_AsS2BpmPiJf-62DYrNMsisdaKd_NzIHVYhK88L96U_6zFeo2TSRj8QtzZMS0/s1600/Ainsi-naissent-les-fantomes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5J6OrPdWditF16zxSa2qH7YQ9hPnQg8T4tXAUOrzDpcuU3k1C038cAmDGIT_934P6yMbSvYOjKbG1W4b_AsS2BpmPiJf-62DYrNMsisdaKd_NzIHVYhK88L96U_6zFeo2TSRj8QtzZMS0/s320/Ainsi-naissent-les-fantomes.jpg" width="230" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Recueil de nouvelles publié en 2011 aux éditions Dystopia</td></tr>
</tbody></table><br />
Je n'ai pas trop eu l'occasion de poster récemment, la faute à des vacances sans connexion internet. Ca fait du bien de débrancher un peu de temps en temps. Par contre du coup j'ai eu plus de temps pour lire, et j'ai pris pas mal de retard dans mes chroniques. Voici donc un livre que j'ai terminé il y a déjà plusieurs semaines, mais qui m'a suffisamment plu pour que je m'en souvienne encore bien.<br />
<br />
C'est le deuxième livre publié par les éditions <a href="http://www.dystopia.fr/">Dystopia</a>, après Bara Yogoï que je n'ai pas eu l'occasion de lire mais dont j'avais déjà entendu le plus grand bien. En même temps vu le copinage abondant dans le petit monde de l'édition SFFFF, il est souvent difficile d'avoir des avis objectifs sur ce genre d'ouvrages. C'est pourquoi j'ai généralement tendance à m'en tenir à l'écart, mais cette fois ci je me suis laissé tenter (la faute à <a href="http://rsfblog.canalblog.com/archives/2011/05/22/21135757.html">Lhisbei</a>, <a href="http://quoideneufsurmapile.blogspot.com/2011/05/femmes-au-bord-de-la-crise-de-nerfs.html">Gromovar</a> et <a href="http://efelle.canalblog.com/archives/2011/05/27/21246536.html">Efelle</a>). Et grand bien m'en a pris!<br />
<br />
On a là une sélection de six nouvelles de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lisa_Tuttle">Lisa Tuttle</a> (auteur américaine dont j'ignorais jusqu'au nom), choisies et traduites par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9lanie_Fazi">Mélanie Fazi</a> (dont j'avoue méconnaître aussi totalement l'oeuvre, décidément). Je ne sais pas si c'est dû à la sélection ou si toute l'oeuvre de Tuttle est centrée sur ces sujets, mais il y a clairement une cohérence de thèmes entre les différentes nouvelles. Sexe (ça devrait figurer en lettres capitales sur la couverture, parait que ça fait vendre), amour, grossesse (thématique centrale à deux des nouvelles) et maternité sont ici les maîtres mots. Pour autant, l'ouvrage n'a rien d'un pamphlet féministe ni ne cherche à toucher exclusivement un public féminin. La façon d'aborder ces thèmes les rend universels : il s'agit de confronter ses peurs et angoisses enfouies, ses "fantômes" personnels. Par moments, on se demande même si on est vraiment dans du fantastique "pur et dur" ou si on ne serait pas plutôt les témoins des hallucinations de la protagoniste principale et de la progression de sa folie. Cet espèce d'entre-deux nous plonge directement dans la tête des personnages et fait écho à nos propres obsessions et psychoses. Plutôt que de parler de chaque nouvelle séparément (et parce que j'avoue avoir un peu oublié celles qui m'ont le moins marquées), voici une sélection de mes préférées :<br />
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On commence fort avec <b>Rêves captifs</b>, qui relate l’expérience traumatique que constitue un enlèvement et une séquestration. J'ai trouvé le ton extrêmement juste (ce qui n'est pas évident quand on traite d'un sujet aussi sérieux et "chargé"), et l'histoire absolument glaçante.<br />
<br />
Dans <b>L'heure en plus</b>, une mère de famille ne trouvant plus le temps d'écrire va voir apparaître une nouvelle pièce dans sa maison, à laquelle elle seule peut accéder. A l'intérieur de celle-ci, le temps semble s'écouler différemment, ce qui lui permet d'écrire à sa guise. Mais on ne peut pas vivre éternellement entre deux mondes, et elle va devoir faire un choix. Le final est troublant et laisse un petit goût d'amertume.<br />
<br />
<b>Ma pathologie</b> est surement la nouvelle que j'ai préféré du recueil. Ca commence le plus simplement du monde, avec une rencontre entre deux amants et la grossesse de la protagoniste principale. Et puis on bascule dans l'horreur, mêlée d'hubris et d'amour irraisonné. Ce texte m'a arraché plus d'un frisson, je regrette juste qu'il se termine un peu abruptement.<br />
<br />
Si les autres nouvelles m'ont moins marquées elles sont tout de même d'un bon niveau, puisque je ne me souviens pas m'être ennuyé une seule seconde à la lecture de ce recueil. Celui-ci se termine par une interview intéressante de Lisa Tuttle par Mélanie Fazzi. Un sans-faute, et une belle découverte donc. Ah et n'oublions pas la magnifique couverture que l'on doit à Stéphane Perger, jugez plutôt :<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXwccA4RPa0Mfp2PFirgZTlNBH-SCVGzWFcNcpRH_EyEYxBI1u02gxkUxMtvZEBlwnHA4UFrkzjZTQfMIvFS_wUfiLh8r36fRSAr8Zo3qjAetIyuVaArwnlj9l5QcHbMG_YKnAjUp8ePXX/s1600/TUTTLEcover.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="248" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXwccA4RPa0Mfp2PFirgZTlNBH-SCVGzWFcNcpRH_EyEYxBI1u02gxkUxMtvZEBlwnHA4UFrkzjZTQfMIvFS_wUfiLh8r36fRSAr8Zo3qjAetIyuVaArwnlj9l5QcHbMG_YKnAjUp8ePXX/s640/TUTTLEcover.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">(cliquez pour élargir)</td></tr>
</tbody></table><br />
<a href="http://citriq.net/9782953595130"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4F4.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-75158955164341181302011-07-16T17:22:00.000-07:002011-07-17T02:53:18.214-07:00Deus Ex<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNdQLmjuJoHKuqNyGK9-wIBDRLqBkkWc-4T2cIonE01-cPsFALj5dEjayUMxqimted_xJIxHDoXkTFUA76oA4-QWuW2i5AVY4v_ucZI-Yqw-EbXaQfDUTKv4MYxrfqXMkJ_abdo5aOO5F2/s1600/deus-ex.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNdQLmjuJoHKuqNyGK9-wIBDRLqBkkWc-4T2cIonE01-cPsFALj5dEjayUMxqimted_xJIxHDoXkTFUA76oA4-QWuW2i5AVY4v_ucZI-Yqw-EbXaQfDUTKv4MYxrfqXMkJ_abdo5aOO5F2/s320/deus-ex.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jeu PC développé par Ion Storm, sortit en 2000</td></tr>
</tbody></table><br />
Tiens pour une fois, je vais parler d'un jeu vidéo. Je n'ai malheureusement plus autant de temps à y consacrer qu'à une époque (d'ailleurs j'ai mis plusieurs mois à finir celui-ci), du coup je me concentre sur les grands classiques auxquels je n'ai pas encore joué. Et on fait difficilement plus culte que Deus Ex. En une dizaine d'années, il s'est établit comme la référence absolue de nombreux joueurs, et un porte-étendard pour tous ceux qui considèrent que le jeu vidéo peut être autre chose qu'un divertissement abrutissant.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8vEoQWfaVkq6VNkmh3EW6D5CL6XudNedkSRfWF9OPuPPobstDAW0B9zUlODRJq57OpH4MYubgRXX-Gm536Qw-0iyyvX3YPK93Py5vpdRlnfA0CI53RFxzBi4Jo5gYrX9xAApwBIxdEoGa/s1600/15.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8vEoQWfaVkq6VNkmh3EW6D5CL6XudNedkSRfWF9OPuPPobstDAW0B9zUlODRJq57OpH4MYubgRXX-Gm536Qw-0iyyvX3YPK93Py5vpdRlnfA0CI53RFxzBi4Jo5gYrX9xAApwBIxdEoGa/s640/15.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Petit parfum de 1984</td></tr>
</tbody></table><br />
A première vue, Deus Ex c'est un shooter lambda : on pioche dans l'artillerie et on va botter les fesses des méchants. Avec cette idée en tête, je lance ma première partie. Un hélico me dépose sur des docks, à New York. Je jette un rapide coup d'oeil à ma mission, éliminer un groupe de terroristes ayant prit le contrôle de la statue de la Liberté. OK, pas très compliqué : je me lance. Cinq minutes plus tard, je me fait repérer, l'alarme est donnée et je me fait abattre comme un vulgaire pigeon. Bon, pas de bol. Je relance ma sauvegarde, c'est repartit. Même résultat. Là, je me demande si c'est moi qui suis vraiment un incapable ou si j'ai raté quelque chose. Cette fois, je prends le temps de réfléchir un minimum. J'examine la carte qui m'a été donnée. J'observe les mouvements de patrouille des gardes. Je réfléchis à la façon dont je vais infiltrer le complexe. Et là, je me rends compte que j'ai une pléthore d'options. Je peux essayer d'y rentrer de force, façon Scarface. Je peux tenter l'approche furtive, en m'efforçant de ne pas me faire repérer par les gardes. Je peux essayer de grimper sur les toits, en espérant qu'une porte là haut me permettra de pénétrer dans le bâtiment. Je peux payer une petite visite au QG de l'UNATCO, où j'y trouverais peut-être de l'équipement utile. Je peux aller faire un tour sur les quais au nord, où on m'a dit qu'un informateur pouvait me donner le code d'entrée de la porte principale. Et ça, c'est juste pour <i>rentrer </i>dans le bâtiment.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7YOTX55iQRofub6s7CinR2EidC5Ey-K3mC_LEU0LxG-G9lCSjgCy6YcCDKxWiYNAHM4Ced6Itex2Bcu9EhDYfjEd6Ri7Jcy9kV_DYQIoG5hI5tPfCNfcorWP0ksebrgAuwYAwTQrjas2G/s1600/1.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7YOTX55iQRofub6s7CinR2EidC5Ey-K3mC_LEU0LxG-G9lCSjgCy6YcCDKxWiYNAHM4Ced6Itex2Bcu9EhDYfjEd6Ri7Jcy9kV_DYQIoG5hI5tPfCNfcorWP0ksebrgAuwYAwTQrjas2G/s640/1.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'humour est également au rendez-vous</td></tr>
</tbody></table><br />
Vous l'aurez compris, dans Deus Ex, tout est question de choix. A chaque nouvelle situation à laquelle le jeu nous confronte, il nous oblige à nous poser deux minutes, observer, mettre sur pied un plan. Ou simplement se balader et à découvrir un environnement crédible, plein de possibilités. C'est le cas par exemple quand on débarque à Hong Kong. On est littéralement lâché dans cette ville, avec pour toute indication le nom d'un contact à retrouver. A nous de nous renseigner, interroger les locaux, séparer les informations utiles des rumeurs populaires, exploiter celles-ci à bon escient, rendre service à untel pour gagner sa confiance, etc. Les confrontations avec des NPC sont courantes, et les dialogues occupent une part importante dans le jeu. Là encore, la part belle est laissée à la décision du joueur. Quelle est la meilleure façon d’interroger ce témoin? Peut-on réellement faire confiance à ce représentant de l'Illuminati, même si nous partageons avec lui un ennemi commun? Les prises de décisions ont souvent d’importantes implications morales, qu'il nous faudra assumer par la suite. C'est ce que j'ai préféré dans ce jeu : il ne nous prend pas par la main, il ne nous met pas sur des rails. Il nous invite à faire attention aux détails, à réfléchir, et à interagir avec l'environnement. Et si on fait une erreur, il n'est pas là pour nous rattraper. On gagne ainsi en crédibilité, et donc en immersion. C'est la grande force du jeu. Paradoxalement, c'est aussi sa faiblesse. Car du coup on remarque d'autant plus la linéarité de l'intrigue (par ailleurs assez banale), sur le déroulement de laquelle on n'a pas réellement d'influence, sauf à la fin. C'est la seule critique que je puisse faire au jeu : on a parfois l'impression de se faire balader d'un endroit à un autre, sans toujours bien comprendre pourquoi, et sans avoir la possibilité d'en décider autrement. Non que ça soit pire que la plupart des autres jeux à ce niveau. Mais contrairement à ceux-ci, Deus Ex se situe dans une sorte de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vall%C3%A9e_d%C3%A9rangeante">vallée dérangeante</a>, dans la mesure où il est tellement crédible et immersif sur certains plans que l'on remarque d'autant plus ses (petits) défauts.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgU8ECrOTL0s2L2IE70HDIBKQrYY4_zktb2UZ2gFBL_Nn876S-df5S_8bFvUpjNYOkCLx7JLw-6ptMHYUlE6oHKOLfvnhyphenhyphendFSJO0mEM0zddmSAYEIcVEW8ejijGLcDqdK92oI4U427R-ID/s1600/6.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgU8ECrOTL0s2L2IE70HDIBKQrYY4_zktb2UZ2gFBL_Nn876S-df5S_8bFvUpjNYOkCLx7JLw-6ptMHYUlE6oHKOLfvnhyphenhyphendFSJO0mEM0zddmSAYEIcVEW8ejijGLcDqdK92oI4U427R-ID/s640/6.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Gloups... c'est à moi que vous parlez, m'dame?</td></tr>
</tbody></table><br />
Quelques mots sur l'univers et sur l'intrigue. On est en plein cyberpunk, dans un univers dystopique tiraillé entre un gouvernement mondial qui abreuve la population de propagande, et des groupes de terroristes aux motivations obscures. On joue JC Denton, l'un des premiers humains modifiés de la tête aux pieds (littéralement) par la nanotechnologie. Travaillant au départ pour l'UNATCO, une agence antiterroriste internationale sous l'égide de l'ONU, on met rapidement à jour une conspiration mondiale, qui implique notamment le déploiement d'un virus mortel et la distribution contrôlée de son vaccin. Ca n'est pas dans son originalité qu'il faut chercher l'intérêt de l'univers ou de l'histoire, mais dans sa mise en scène. Tout ça est construit par petites touches, qui se complètent et s'assemblent pour former un tout cohérent. Certains personnages vont faire allusion à un évènement récent. Un journal que l'on va lire nous en apprendra plus sur le contexte politique qui a provoqué celui-ci. Un email sur un compte personnel que l'on va hacker nous révélera les coulisses de l'affaire, et les motivations réelles d'une des personnes impliquées dans celle-ci. Là encore, le jeu ne nous prend pas par la main : c'est à nous de recouper les différents éléments, et réfléchir à ce que tout cela signifie.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZYzSrkLrBwe3ZpsLX3TqDY7IgXOFsthGpHpC925p_bcr4Qtta9_a_RQfQC8Go97myRg1LQUTyVN09wwA9ujQbuHOuaEUkJ6i8KXN6R74l6Zh-pU1SQ9bu-o6VlFLOGS3DfFXVPbLKnZue/s1600/11.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZYzSrkLrBwe3ZpsLX3TqDY7IgXOFsthGpHpC925p_bcr4Qtta9_a_RQfQC8Go97myRg1LQUTyVN09wwA9ujQbuHOuaEUkJ6i8KXN6R74l6Zh-pU1SQ9bu-o6VlFLOGS3DfFXVPbLKnZue/s640/11.png" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Petite discussion politique au détour d'une enquête</td></tr>
</tbody></table><br />
On remarquera que pour un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_de_tir_subjectif">FPS</a>/<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_vid%C3%A9o_de_r%C3%B4le">RPG</a>, Deus Ex est particulièrement bavard. Entre les dialogues, les journaux, les bouquins, les notes électroniques et les emails, on passe bien plus de temps à lire qu'à fracasser des crânes. On y trouve non seulement des éléments directement liés à l'univers, mais aussi des extraits de livres bien réels, qui entrent en résonance avec certaines situations du jeu. J'ai noté entre autre des références à The Man Who Was Thursday de Chesterton (que du coup j'ai envie de lire maintenant), Last and First Men de Stapledon (dito), Richard III de Shakespeare (s'il vous plait), Jack of Shadows de Zelazny, The Eye of Argon de Theis, ainsi qu'à des oeuvres de fiction fictionelles (elles mêmes contenues dans une fiction, une jolie mise en abîme). Finalement, et c'est aussi une des grandes sources de plaisir que j'ai eu à jouer à Deus Ex, il n'hésite pas à aborder plus ou moins directement de "grandes questions" et des thèmes récurrents de la SF, traités avec intelligence : la limite entre l'organique et l'informatique, le dépassement de l'intelligence humaine par l'IA, la possibilité d'une "dictature éclairée", etc. Il s'agit plus de pistes de réflexion qui sont esquissées que de véritables tentatives de réponses, mais rien que ça est suffisamment rare dans un jeu vidéo pour être souligné et salué.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXTRlHS1MpwFzXLWOZmCvOGA3OWWJoOCvXQyYH5MLEm-onuaikiDmuU2dG0TtiGeLy3CWASe4oyLDruPaYvwsMHahOneLqnODt5mTBHTL7M_ldhwgvh-KngTKj3Dt_J_MFLarePrpWF19c/s1600/29.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXTRlHS1MpwFzXLWOZmCvOGA3OWWJoOCvXQyYH5MLEm-onuaikiDmuU2dG0TtiGeLy3CWASe4oyLDruPaYvwsMHahOneLqnODt5mTBHTL7M_ldhwgvh-KngTKj3Dt_J_MFLarePrpWF19c/s640/29.jpg" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'IA, une nouvelle divinité? (cliquez pour élargir)</td></tr>
</tbody></table><br />
Alors évidemment, ça a prit un coup de vieux. La 3D a très mal vieilli, et les voix (même en VO) sont <a href="http://www.youtube.com/watch?v=NG1qKzIsisU">assez horribles</a>. Mais si l'on arrive à passer outre ces éléments, on trouve dans Deus Ex un jeu à l'ambition inégalée. Tant au niveau du gameplay que sur la construction de l'univers et de la narration, c'est un jeu profond, intelligent et parfaitement maîtrisé. C'est maintenant avec une certaine appréhension teintée d'espoir que j'attends la sortie de <a href="http://youtu.be/e-DwoCkpBFA">Deus Ex Human Revolution</a>.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-41936957447636917292011-07-13T12:16:00.000-07:002011-08-03T04:53:02.553-07:00Ralph Azham T1 : Est-ce qu'on ment aux gens qu'on aime? - Lewis Trondheim<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyxsbyBCOCwO5g9fIt97d-TlAOG65TCT2xCqcnDOOdnqyIrzYOXCHC1JO31WMUxxd6yse-HP1vwrWAF0HK-c-hQE9xIRbYH-OR-zCZKGpKCzHfoDoGieoTan-tdj6RwaolL4BL_2tezfb9/s1600/ralph-azham.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyxsbyBCOCwO5g9fIt97d-TlAOG65TCT2xCqcnDOOdnqyIrzYOXCHC1JO31WMUxxd6yse-HP1vwrWAF0HK-c-hQE9xIRbYH-OR-zCZKGpKCzHfoDoGieoTan-tdj6RwaolL4BL_2tezfb9/s320/ralph-azham.jpg" width="232" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">album BD publié en 2011 chez Dupuis</td></tr>
</tbody></table><br />
J'ai du mal à croire que je n'ai pas encore parlé d'une BD de Trondheim sur ce blog. C'est pourtant un de mes auteurs préférés, co-créateur notamment de la génialissime série <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Donjon_(bande_dessin%C3%A9e)">Donjon</a>. Et de Donjon justement, Ralph Azham en a la couleur et le goût : même ambiance d'heroic-fantasy semi-parodique, même humour débilo-touchant, et un personnage principal un peu paumé qui n'est pas sans rappeler <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_de_Vaucanson">Herbert le canard</a>. A tel point qu'on se demande pourquoi Trondheim lance cette nouvelle série en solo, plutôt que de refaire du Donjon (et alors qu'il a annoncé en parallèle qu'il allait en écrire au moins deux avec Sfar prochainement).<br />
<br />
De quoi ça parle? Ralph Azham est le paria dans son village, qui le considère comme un bon à rien qui n'apporte que des emmerdes. Il faut dire que son pouvoir de deviner combien les femmes vont avoir d'enfants (et donc qui a perdu sa virginité ou qui fait cocu) n'aide pas... Comme tous ceux qui possèdent un don, il a été envoyé dans sa jeunesse à la capitale pour déterminer s'il était l'Elu qui pourrait sauver le royaume de La Horde. Mais en attendant, il est surtout enfermé dans l'enclos des cochons pour avoir écouté le conseil des sages et embrassé la jolie Claire.<br />
<br />
Une lecture plutôt sympathique : l'humour est bien présent et fonctionne, l'intrigue sur le passé de Ralph et ses relations avec son père est rondement menée. Pas de quoi sauter au plafond pour autant : la série souffre de la comparaison inévitable avec Donjon, puisqu'elle est moins barrée, et les personnages ne sont pas particulièrement attachants. Côté graphique, on est en terrain connu : c'est du pur Trondheim, avec un trait simple et des personnages zoormorphiques. Les couleurs sont plus légères et diversifiées que d'habitude, ce qui donne un certain cachet à la série tout de même.<br />
<br />
Au final, on a là un album correct mais sans grande surprise ni envergure. Ca vaut le coup d'oeil pour les fans de Trondheim comme moi, mais ça n'est clairement pas son oeuvre la plus marquante. Prochain album prévu pour la fin août, j'attends de voir ce que ça va donner.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxIsCgYZO0IG0ikGHGV3PiGEWCm7iAwVxArwqRJ76_ODyuo4kuotBTh13dtq0MeUCd61ylo5HR-J9WX4eHtALeX2Ug2kJEgNmAKWrgU6JlBQR-5vyDLB_SM4X9bwIdvxTfmnA0qAgyMFxq/s1600/ralph-azham-est-ce-qu-on-ment-aux-gens-qu-on-aime-extrait1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxIsCgYZO0IG0ikGHGV3PiGEWCm7iAwVxArwqRJ76_ODyuo4kuotBTh13dtq0MeUCd61ylo5HR-J9WX4eHtALeX2Ug2kJEgNmAKWrgU6JlBQR-5vyDLB_SM4X9bwIdvxTfmnA0qAgyMFxq/s320/ralph-azham-est-ce-qu-on-ment-aux-gens-qu-on-aime-extrait1.jpg" width="225" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La première page donne un bon aperçu du ton de l'album et de la palette de couleurs</td></tr>
</tbody></table><div><script src="http://citriq.net/widget/4AB" type="text/javascript">
</script></div><br />
<a href="http://citriq.net/9782800149929"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4AB.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-43311989700230678092011-07-10T09:51:00.000-07:002011-07-11T23:36:31.788-07:00Le K - Dino Buzzati<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj62Vp2PiFaLf7lBKWrsutlg_RRND4UIm7rvQfRojYokCQqfSVDkaEkXX6zfQnbEhYm7Rg7xEYhT-KJ4tV455qOoqnTiwTKYpjgFkBaDnFrigIMjFnU5KjoeRhcr0QD-MHK0KqeC7SFH-4S/s1600/leK.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj62Vp2PiFaLf7lBKWrsutlg_RRND4UIm7rvQfRojYokCQqfSVDkaEkXX6zfQnbEhYm7Rg7xEYhT-KJ4tV455qOoqnTiwTKYpjgFkBaDnFrigIMjFnU5KjoeRhcr0QD-MHK0KqeC7SFH-4S/s320/leK.jpg" width="192" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Recueil de nouvelles initialement publié en 1966, ici l'édition Pocket de 2004</td></tr>
</tbody></table><br />
J'avoue avoir abordé ce livre avec une certaine appréhension. Lors de ma première rencontre avec celui-ci, en classe de français, il m'avait beaucoup marqué et j'en gardais un bon souvenir, quoique assez vague. Mais certaines choses appartiennent au passé, et on est parfois déçu quand la redécouverte d'une oeuvre ne provoque pas en nous le même enthousiasme qu'à l'époque. C'est tout le contraire ici. Car non seulement je me suis régalé à la relecture de ce qui est à juste titre considéré comme un chef-d'oeuvre de la littérature fantastique, mais j'ai pu apprécier à leur juste valeur certaines nouvelles qui m'étaient un peu passées au dessus de la tête quand j'étais plus jeune.<br />
<br />
Il faut dire que Buzzati cache bien son jeu. Toutes les nouvelles partent d'une situation quotidienne tout à fait banale, et les histoires sont racontées dans un style très simple, épuré, direct. Mais derrière cette simplicité qui n'est apparente, la plupart des nouvelles sont de vrais bijoux d'esprit et d'imagination. Plus d'une fois j'ai refermé le livre après la lecture d'une nouvelle, simplement pour la laisser décanter et réfléchir à ce que je venais de lire. Je conseillerais d'ailleurs à tout lecteur s'attaquant à l'oeuvre de prendre son temps. Avec pas moins de 50 (!) nouvelles, il ne faut surtout pas tout lire d'un coup, sinon on risque l'indigestion et de passer à côté de vraies petites pépites.<br />
<br />
L'ensemble foisonne d'idées. On retrouve cependant certains thèmes qui apparaissent cher à l'auteur, tel que l'obsession de la mort et du temps qui passe, l'écriture, ou encore l'innocence de l'enfance. J'aime beaucoup le style et la façon de raconter les histoires de Buzzati, qui oscille entre la formule "classique" si j'ose dire du fantastique (situation familière dans laquelle va être introduite un élément surnaturel) et l'onirisme, voire l'absence totale d'élément fantastique. Difficile de ne pas faire le lien avec le réalisme magique, courant auquel on aurait sans doute rattaché Buzzati s'il était né sur un autre continent.<br />
<br />
L'ensemble est évidemment inégal, et certaines nouvelles m'ont laissé indifférent. Mais la plupart sont très réussies, alternativement troublantes et touchantes, et quelques unes entrent même dans mon panthéon personnel, qui rassemble celles dont je me souviens longtemps après les avoir lues. En voici une petite sélection (attention, spoilers) :<br />
<br />
Dans <b>Le Défunt par Erreur</b>, un petit peintre voit son avis de décès publié dans le journal. Après s'être plaint au rédacteur en chef, il décide finalement de continuer à se faire passer pour mort, car cela a pour effet de faire grimper les prix sur ses peintures. Mais il va rapidement finir par tomber dans l'oubli, ce qui revient à mourir, pour de vrai cette fois.<br />
<br />
Avec <b>L'arme secrète</b> (une vraie nouvelle de SF, pour le coup), Buzzati prouve qu'il peut aussi faire dans l'humour cynique (assez peu présent dans le recueil par ailleurs). Le scénario tant redouté pendant la guerre froide a finit par avoir lieu, et les USA et l'URSS se balancent à la gueule l'arme secrète qu'ils ont tous les deux mis au point en parallèle. Celle-ci consiste en un gaz qui agit sur le cerveau et rallie sa victime à l'idéologie de ses adversaires. Les américains deviennent donc communistes, et les russes capitalistes. On change de costume, et la fête continue!<br />
<div><br />
</div><div>Dans <b>Pauvre petit garçon!</b>, Buzzati nous montre que nous sommes avant tout des êtres de culture, déterminés par nos environnements. Cette nouvelle m'a rappelé le récit uchronique de Schmitt La part de l'autre.</div><div><br />
</div><div><b>Chasseurs de vieux</b> imagine une société où se serait développé un fascisme anti-vieux et où ceux-ci seraient férocement poursuivis et tabassés par des bandes de jeunes rappelant les droogs d'Orange mécanique. A la fin d'une longue poursuite nocturne, le chef de la bande a lui-même prit un coup de vieux, et se retrouve pourchassé par ses anciens camarades.</div><div><br />
</div><div>Dans <b>Jeune fille qui tombe... tombe</b>, on assiste à la chute d'une jeune fille du haut d'un grand immeuble. Le sol est si bas, elle a encore bien le temps de profiter de la vie, et puis la vue est si belle d'ici. Mais on finit toujours par se faire rattraper par le temps, à <a href="http://www.youtube.com/watch?v=RLIH4rFJe6s">l'atterissage</a>.</div><div><br />
</div><div>Lu avec <a href="http://lecercle.atuan.org/">le Cercle d'Atuan</a>.</div><div><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9bFUyNuwm2F9ylONTxmrJgi2itxMo-5yGYkh_8qNN3nsqJ-gfACtAfCJOYay03orgf4reexMaIRNe8dXUIaQUZ31DXvARW8datsCXjNI7GZm19xNpkItGXv0MyyFuu52MmTbNDZjT4RGh/s1600/coup_de_coeur_small.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9bFUyNuwm2F9ylONTxmrJgi2itxMo-5yGYkh_8qNN3nsqJ-gfACtAfCJOYay03orgf4reexMaIRNe8dXUIaQUZ31DXvARW8datsCXjNI7GZm19xNpkItGXv0MyyFuu52MmTbNDZjT4RGh/s1600/coup_de_coeur_small.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://maisonusher.blogspot.com/p/mes-coups-de-coeur.html">Coup de coeur</a></td></tr>
</tbody></table><br />
<a href="http://citriq.net/9782266122351"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4zM.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-25532371908019412542011-07-08T06:44:00.000-07:002011-08-03T04:35:03.866-07:00Les enfants de Jessica T1 : Le discours - Luc Brunschwig et Laurent Hirn<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFscaC325YFkLvbwF4n6MfgN1HI206D5g9vU668LRDS8_Kg7KaFTRdUH4_PEfdkvnY8Yjl1Kkk3wgIX2-lIdH4bZw75CpYtCQRsKIkpg6yFkBkVbTP_UtxOAX1oERBx0eA_bGakB4f0RgB/s1600/Les-enfants-de-jessica-tome-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFscaC325YFkLvbwF4n6MfgN1HI206D5g9vU668LRDS8_Kg7KaFTRdUH4_PEfdkvnY8Yjl1Kkk3wgIX2-lIdH4bZw75CpYtCQRsKIkpg6yFkBkVbTP_UtxOAX1oERBx0eA_bGakB4f0RgB/s320/Les-enfants-de-jessica-tome-1.jpg" width="226" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">album BD parut en 2011 chez Futuropolis</td></tr>
</tbody></table><br />
Futuropolis c'est des bons, Futuropolis c'est le bien, achetez-leur des BDs par palettes entières et envoyez-leur de gros chèques. Quoi, j'en fais trop? Ca se voit que j'ai reçu la BD gratos via l'<a href="http://www.babelio.com/massecritique.php">opération masse critique</a> de Babelio (que je remercie au passage, envoyez-leur des chèques à eux aussi)? Bon, OK. Mais ça ne m'a pas empêché de trouver plutôt bon ce premier tome d'une série qui s'annonce prometteuse. Mais resituons la chose. Les Enfants de Jessica, c'est la suite d'une série politico-thriller acclamée, Le Pouvoir des innocents, avec le même duo aux commandes. Problème : en bon ignare que je suis, je n'avais (et n'ai toujours) pas lu cette série. <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/08/le-pouvoir-des-innocents-t1-5-luc.html">C'est maintenant chose faite.</a> Alors, est-ce que ça se lit indépendamment? J'aurais du mal à me prononcer. Beaucoup d'éléments restent assez flous à la fin de cette lecture, sans que je sache s'ils ont déjà été éclaircis précédemment, ou s'ils le seront par la suite (sans doute un peu des deux).<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDOq9B7lMypcw7A9ryHgqI-ohB6xtXm66x6tcMd5u_rS9GFOggqJr2hgIvTNgbEypUjVJpidnqYNqYVpgeJ7Ks7MPqVlGklIxlSOCGFoIbjQHG1RdT1T8-n3wC6Pv9-0e7RUy6v81sSZvI/s1600/2995007628.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDOq9B7lMypcw7A9ryHgqI-ohB6xtXm66x6tcMd5u_rS9GFOggqJr2hgIvTNgbEypUjVJpidnqYNqYVpgeJ7Ks7MPqVlGklIxlSOCGFoIbjQHG1RdT1T8-n3wC6Pv9-0e7RUy6v81sSZvI/s400/2995007628.jpg" width="277" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le trait est réaliste et colle bien à la narration</td></tr>
</tbody></table><br />
En tous cas, ça a suffit à piquer ma curiosité, puisque j'ai été assez séduit par cette (trop courte) introduction. Dans une Amérique telle qu'elle pourrait parfaitement le devenir d'ici quelques années (bien que le récit se situe en 2007), la Secrétaire aux Affaires sociales Jessica Ruppert s'apprête à donner un discours qui s'annonce déjà historique. Mais on se rend très vite compte que ses propositions à caractère social ne font pas l'unanimité, dans une société où prime avant tout la liberté individuelle (ce qui revient souvent à la liberté de s'en foutre) et où les immigrés ne sont pas forcément les bienvenus... Parallèlement, on suit la vie de la "fille" de Jessica, Amy, atteint d'une déficience intellectuelle légère et travaillant dans un foyer d'accueil, qui ne comprend pas très bien pourquoi tous ces gens en veulent à sa maman. C'est humain, c'est cru, c'est parfois violent et ça appuie souvent là où ça fait mal, en dénonçant sans sentimentalisme certains des travers les plus dérangeants de nos sociétés occidentales. Une réussite.<br />
<br />
Seul bémol, comme je l'ai dit : c'est trop court. En 32 planches, l'intrigue n'a pas vraiment le temps de se développer, surtout que la narration prend le temps de s'attarder sur les personnages pour les rendre crédibles et véritablement humains. J'en veux plus!<br />
En attendant, je vais essayer de mettre la main sur les 5 tomes du Pouvoir des innocents. Je trouve dommage que Delcourt (l'éditeur de la série) n'aie pas profité de l'occasion pour sortir une intégrale, j'aurais été preneur.<br />
<br />
Lisez les sept premières planches <a href="http://www.bdgest.com/preview-867-BD-enfants-de-jessica-les-le-discours.html">ici</a>.<br />
<br />
<a href="http://citriq.net/9782754803533"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4zn.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-39844096782304737562011-07-05T10:20:00.000-07:002011-07-07T16:08:22.414-07:00Kraven - Xavier Mauméjean<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7BeuaNf49DMvpFVBZNBCZUR367mapUQ56_YfjRpmLI5AHXor8UCxzNIJqcc-jAawasNYbUFeg02VgcNuKcuJ9TKSeLdvhKzCb5VdYyjSIByMci69seFEiEbC7RaNNXOxZYtFyzF_fX7Gy/s1600/Kraven.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7BeuaNf49DMvpFVBZNBCZUR367mapUQ56_YfjRpmLI5AHXor8UCxzNIJqcc-jAawasNYbUFeg02VgcNuKcuJ9TKSeLdvhKzCb5VdYyjSIByMci69seFEiEbC7RaNNXOxZYtFyzF_fX7Gy/s320/Kraven.jpg" width="204" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Omnibus publié en 2009 chez Mnémos</td></tr>
</tbody></table><br />
Après avoir <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/04/trolls-et-legendes-2011-le-compte-rendu.html">croisé l'auteur</a> et pour inaugurer ma participation au <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/04/defi-steampunk-et-autres.html">défi Steampunk</a> (il était temps!), je me suis attelé à la lecture de ce pavé qui me faisait déjà de l'oeil depuis un moment. Le bel objet que nous avons là est une "réédition augmentée" de deux romans déjà publiés en poche : "La ligue des héros" et "L'ère du dragon". J'ignore si les textes ont été retravaillés (pas à ma connaissance), mais on trouve surtout dans cette édition une double préface qui donne le ton et fournit une bonne introduction aux textes. Chose rare, puisque je suis généralement déçu par ce genre d'exercice qui n'a souvent qu'assez peu d'intérêt à mes yeux pour le lecteur découvrant l'histoire (j'ai d'ailleurs de plus en plus tendance à lire les préfaces à la fin). Ici pas d'analyse intellectualisante ou de critique élogieuse de l'histoire : Mauméjean et quelques autres auteurs dressent à travers des témoignages l'histoire éditoriale fictive de la série La ligue des héros et son influence sur toute une génération. Le ton est ainsi donné dès le départ : entre méta-humour et parodie affectueuse, l'histoire de lord Kraven et de ses compagnons sera un hommage à la littérature pulp et populaire. En plus de ces deux préfaces, cette édition rajoute également deux nouvelles plutôt sympathiques : "Il était reveneure..." et "Raven K.". Bien qu'elles relèvent de la même démarche que les deux textes principaux (à savoir transposer des personnages de fictions populaires dans un cadre historique), le ton y est nettement plus sombre (la première se situe pendant la 1è guerre mondiale et la seconde dans un camp de concentration nazi), ce qui tranche un peu avec le reste du recueil. Elles sont toutefois de bonne facture, surtout la deuxième que j'ai trouvé particulièrement glaçante. Pas de quoi casser sa tirelire à mon avis si l'on possède déjà les deux romans d'origine, mais des ajouts intéressants, donc.<br />
<br />
Venons-en au coeur de l'histoire.<br />
1898, l'année où tout a basculé. Menés par Peter Pan, les habitants de Neverland débarquent à Londres, dans les jardins de Kesington. Ceux-ci vont bouleverser l'équilibre de la société victorienne et nuire aux intérêts du commonwealth, jusqu'à être considérés comme de dangereux terroristes. En réaction, Sir Baycroft crée La ligue des héros, au sein de laquelle lord Kraven sera bientôt rejoint par English Bob, Lord Africa et le Maître des détectives. Toute ressemblance avec des personnages de fiction est purement intentionnelle.<br />
Parallèlement, en 1969, un vieil homme amnésique est déposé par deux agents des services sociaux au foyer de sa fille. En tombant par hasard sur des magazines pulps, il va progressivement recouvrer la mémoire...<br />
<br />
Je suis assez bluffé par la capacité de Mauméjean à créer un univers aussi vaste et cohérent. Mêlant l'historique et la fiction avec beaucoup d'esprit (les partisans de Peter forment par exemple l'"Internationale Féérique"), multipliant les détails et les références, on aboutit à à une uchronie à la fois amusante et crédible. Pour un peu, on croirait que la ligue a bel et bien existé. On sent qu'il y a un sacré boulot derrière, et l'univers pourrait parfaitement servir de support à de nouvelles histoires, tant il apparaît riche et complexe.<br />
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">Ce qui m'a bien plût également, c'est que l'histoire n'est pas qu'un simple hommage adulatoire aux héros populaires et aux histoires pulps. Il s'inscrit à mon sens dans ce mouvement de déconstruction et de désacralisation de la figure du héros, un peu comme a pu le faire Watchmen. Mauméjean n'hésite ainsi pas à nous montrer l'"envers du décors", comme lorsque Kraven et English Bob se retrouvent chargés de mater dans le sang une grève salariale (référence au <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_George_Square">Bloody Friday de 1919</a>). Car derrière les histoires romancées qui divertissent le peuple, c'est bien la raison d'Etat qui prime. Un petit passage assez parlant à ce sujet :</div><blockquote>Savez-vous pourquoi l'équipe ne s'appelle pas "Compagnie des justiciers courtois" ou "Escadron des généreux gentlemen"? Parce qu'il faut des héros. C'est-à-dire des hommes sans scrupule, capables de commettre des actes que tout le monde feint d'ignorer. Des missions indignes, qu'un écrivain romantique enjolivera plus tard pour en faire des actions d'éclat, nobles et valeureuses. Il en a toujours été ainsi.</blockquote><br />
<br />
L'intrigue en elle-même n'a pas réussi à me happer pendant la totalité des quelques 500 pages, et j'ai mis du temps à terminer ce livre. L'idée de départ est intéressante, l'ensemble est très bien écrit, mais j'ai trouvé ça un peu longuet (particulièrement après le twist de la première partie de l'histoire, joliment amené). Je ne suis pas tout à fait convaincu qu'il y avait là matière à en écrire autant. Ceci étant dit, l'humour et l'abondance de références à elles seules m'ont poussé à aller jusqu'au bout, ce que je ne regrette pas. Une chouette lecture, pas prise de tête pour un sous mais fort divertissante, surtout si vous êtes amateur de littérature populaire et que vous connaissez un minimum les classiques.<br />
<br />
Pour finir, je ne résiste pas à l'envie de partager deux passages particulièrement savoureux, où Lord Kraven se retrouve à discuter avec des représentants diplomatiques soviets, à Moscou (la première est un peu longue, mais vaut le coup d'oeil) :<br />
<blockquote>- (...) vous savez bien que nos relations diplomatiques sont gelées!<br />
(...)<br />
- Pourtant, vous continuez à commercer.<br />
Le conseiller Gorodine haussa un sourcil méprisant.<br />
- Quel est le rapport? Nous ne faisons que poursuivre la lutte.<br />
- De quelle façon, je vous prie?<br />
- Décidément, milord, cet exil volontaire vous a coupé des réalités.<br />
A la façon d'un bon élève, l'attaché culturel se redressa et récita sa leçon :<br />
- Conformément au matérialisme dialectique qui reconnait en la négation un moment nécessaire de l'Histoire, l'Union Soviétique planifie une économie ultra-capitaliste destinée à démontrer l'inanité du système libéral et à le pousser jusqu'à ses plus extrêmes conséquences. Cela, pour en provoquer la faillite et instaurer le socialisme mondial dans la plus pure continuité historique.<br />
Puis il se rassit, satisfait.<br />
Pour obtenir gain de cause, lord Kraven devait faire montre d'intérêt. Aussi décida-il de relancer :<br />
- Et concrètement, cela se traduit par quoi?<br />
- Une activité d'échanges parfaitement saine et agressive qui ne rencontre pas véritablement de concurrents sur le marché. Et bien que le Parti soutienne cette étape transitoire, l'enrichissement n'est pour nous qu'un moyen, et non une fin.<br />
- Vous devez dégager de considérables bénéfices...<br />
- Exact.<br />
- Que fait l'Etat de cette plus-value, l'argent est-il redistribué au peuple?<br />
- Certainement pas! La République des Soviets ne souhaite pas corrompre le prolétariat. L'argent est attribué aux cadres du Parti qui, étant en contact avec les capitalistes étrangers, sont de toutes façons infectés par les miasmes du libéralisme. Nos courageux dirigeants acceptent la richesse par devoir et sacrifice pour la Révolution.<br />
Le héros se piquait au jeu :<br />
- Je vois. Dès lors qu'il y a des échanges, l'Union Soviétique est tenue d'importer?<br />
- Da.<br />
- Que faites-vous des produits d'importation?<br />
- Nous les stockons dans des hangars.<br />
- Ne se gâtent-ils pas?<br />
- Parfaitement raisonné, milord. Ils pourrissent, dans le ventre des détenus politiques. Nous destinons les denrées périssables aux goulags. Les agitateurs réactionnaires se nourrissent de marmelade anglaise et boivent du Coca-Cola. Exclusivement.</blockquote><blockquote>- Aurez-vous le temps de visiter nos usines?<br />
- Je ne pense pas.<br />
- Dommage. Excellente production.<br />
- Et qu'est ce qu'on y fabrique?<br />
(...)<br />
- Des tracteurs. Ils labourent les terres de la Rodina, notre mère Russie, et libèrent ses enfants qui peuvent entreprendre des études.<br />
- Quel genre d'études?<br />
- Oh, ingénieurs, mécaniciens. Pour fabriquer des tracteurs.</blockquote><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxKFQPwxf_tZnpo4iAwwgpd3ohW4cTmaaglh9scNqLs4Hxe9PvJO2Xez7C_qHl5JXHUlxRlKxG6adWVGaJ56ipBJ-9fPP1v3MVkXcAcI6dHe09P33d01d6n7xpsjvxMMEkHGvKv4MaZlDu/s1600/steampunk.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxKFQPwxf_tZnpo4iAwwgpd3ohW4cTmaaglh9scNqLs4Hxe9PvJO2Xez7C_qHl5JXHUlxRlKxG6adWVGaJ56ipBJ-9fPP1v3MVkXcAcI6dHe09P33d01d6n7xpsjvxMMEkHGvKv4MaZlDu/s320/steampunk.png" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://defi-steampunk.blogspot.com/">Défi steampunk</a></td></tr>
</tbody></table><br />
<a href="http://citriq.net/9782354080488"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4y6.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-33067872136184547332011-06-30T16:40:00.000-07:002011-06-30T16:54:46.653-07:00Batman Beyond: Return of the Joker - Curt Geda<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ_-WqZCwyNK9od3k5yzDDdX9L_Vz8K2cR_b5NEFjbm3ZoyDitg7996dY1MtFCb9qkVDBh5S8Pdel6by57fGkv8i-oGJmrZvDpBq5h3MJYpDtqabDgOoFVxsmZs3c-W7PBAMebHTLLw3HX/s1600/BBROTJ.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ_-WqZCwyNK9od3k5yzDDdX9L_Vz8K2cR_b5NEFjbm3ZoyDitg7996dY1MtFCb9qkVDBh5S8Pdel6by57fGkv8i-oGJmrZvDpBq5h3MJYpDtqabDgOoFVxsmZs3c-W7PBAMebHTLLw3HX/s320/BBROTJ.jpg" width="216" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Long métrage d'animation sortit en 2000</td></tr>
</tbody></table><br />
<div>Promis, après ce billet j'arrête de poster du Batman (pendant au moins 3 jours) (peut-être).</div><div>ROTJ (oui, j'aime les acronymes barbares), c'est un <i>direct-to-video</i> dans la continuité de la série <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/06/batman-beyond.html">Batman Beyond</a> : même univers, même <i>character design</i>. C'est l'équivalent de <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/04/batman-mystery-of-batwoman.html">Mystery of the Batwoman</a> par rapport à <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/The_New_Batman_Adventures">TNBA</a> par exemple (ça va, vous suivez?). Une sorte de super-épisode, où les réas bénéficient d'un plus gros budget et peuvent se lâcher un peu plus (quoique... voir plus bas). Du coup, on a là une prod bien léchée, avec des personnages et un décors familier mais en bonus de jolis effets 3D et des explosions à gogo.</div><div><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNQkSK4n9vtSfiSeqTA_JWi1Mkb18nS3IJTo_sbeP3djZI21PcfspSgV8IwYcyujtNugEg7T3_gMKLwv2MQJ8OmOBYiWrvKEXsOb3ETTv9HgNTvDt5lca03cX4PVi1kQUAtVM-qHDh4rNi/s1600/5.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNQkSK4n9vtSfiSeqTA_JWi1Mkb18nS3IJTo_sbeP3djZI21PcfspSgV8IwYcyujtNugEg7T3_gMKLwv2MQJ8OmOBYiWrvKEXsOb3ETTv9HgNTvDt5lca03cX4PVi1kQUAtVM-qHDh4rNi/s400/5.png" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un clin d'oeil aux décors de <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Batman_:_La_S%C3%A9rie_anim%C3%A9e">BTAS</a>?</td></tr>
</tbody></table><div><br />
</div><div>C'est bien joli tout ça, mais si ça suffisait à faire un bon film ça se saurait. Alors, qu'est ce qu'il y a sous la carrosserie? Bon, vous vous en doutez, l'archennemi de Batman est de retour. Et... c'est tout ce qu'on peut décemment révéler sans risquer de spoiler. Ben oui, parce que c'est un film à twist, alors forcément... Sachez simplement que tout ça est expliqué et justifié, ça ne sort pas de nulle part et il ne s'agit pas simplement d'un joker "next-gen" (ce que les réalisateurs avaient bien pris soin de ne pas faire dans la série afin de lui donner une vraie âme) mais bien DU Joker, le seul et l'unique. Ce qui est doublement étrange, puisque a) il était mort et enterré b) il n'a pas pris une ride (scoop : le Joker mettait de la crème de jour, d'où son petit teint pâlot).</div><div><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhybxv_coCFqqbwYW_KxmPXktyT31wwdsZedikNqTc4ox18Y55kHFK4iG1T9fEI4UEPhuex6k9F9NvlPr5067IpuUh3zC6LK5__fxOyd9zrNEA2OedQKqV2ObNWtaYeEQU6M4LsVgXEFLMZ/s1600/1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhybxv_coCFqqbwYW_KxmPXktyT31wwdsZedikNqTc4ox18Y55kHFK4iG1T9fEI4UEPhuex6k9F9NvlPr5067IpuUh3zC6LK5__fxOyd9zrNEA2OedQKqV2ObNWtaYeEQU6M4LsVgXEFLMZ/s400/1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">De touchantes retrouvailles</td></tr>
</tbody></table><div><br />
</div><div>Ce film fait en quelque sorte le lien entre la grande époque de Bruce Wayne qu'on avait quitté à la fin de TNBA, et la série Batman Beyond. Certaines questions (une surtout) qui étaient restées en suspens jusqu'ici trouvent enfin leur réponse, et ça c'est pas mal. En fait, une bonne partie du film constitue un flashback sur l’évènement qui a justement mis fin à cette grande époque. Je n'en dis pas plus, cette séquence est particulièrement réussie et il vaut mieux avoir l'esprit vierge pour en profiter pleinement. On y trouve notamment une idée de génie et quelques scènes d'anthologie, rien de moins. Honnêtement, ça fait partie de ce que j'ai lu / vu de vraiment meilleur dans le Bat-universe, et je pèse mes mots. Petit coup de gueule vis-à-vis de la censure dont ce film a fait l'objet, puisque si dans l'ensemble elle ne touche qu'à des détails mineurs, une des scènes les plus importantes du film est complètement modifiée, et ça nuit pas mal à son intensité dramatique. Alors un conseil : essayez de mettre la main sur la version uncut, ça vaudra mieux. Il faut bien dire que c'est quand même très sombre, voire <i>borderline</i> pour ce qui est à la base un dessin animée pour enfants (mais je serais le dernier à m'en plaindre). Le support joue évidemment : je ne suis pas sûr qu'ils auraient pu raconter la même histoire (même en prenant en compte la censure) dans la série principale.</div><div><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTLrn-FKjXmL6Whzuy80ynxAEl67MSnQUEQVd1FQBE87kqClDcngBsiJVMD6DKXxJHGw8RCBCOGHJ_3pIlf0_F4m-FZzI-7liPrtvulSy-03c8dB9XtraS6Dfb6ukl9ipADgPi05jYgnwH/s1600/4.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTLrn-FKjXmL6Whzuy80ynxAEl67MSnQUEQVd1FQBE87kqClDcngBsiJVMD6DKXxJHGw8RCBCOGHJ_3pIlf0_F4m-FZzI-7liPrtvulSy-03c8dB9XtraS6Dfb6ukl9ipADgPi05jYgnwH/s400/4.png" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Difficile à rendre avec un simple screenshot, mais le jeu d'ombres et lumières dans cette scène est très réussi</td></tr>
</tbody></table><div><br />
</div><div>Bon, une tuerie donc? Ben non, malheureusement. Parce que le film se casse un peu la gueule sur la fin, malgré quelques passages intéressants. Mais le twist ne m'a pas convaincu. Du tout. D'autant que je voyais très bien une alternative qui aurait fait un final grandiose, alors forcément quand on me balance une explication alambiquée et somme toute assez ridicule à la figure, je fais la gueule. De nouveau je suis obligé de rester assez vague, mais vous pouvez lire mon avis plus détaillé sur la fin (mais pas que) <a href="http://www.latourdesheros.com/forum/viewtopic.php?p=145359#p145359">ici</a> si vous ne craignez pas les spoilers. Si on rajoute à ça un côté très hollywoodien avec explosions à gogo et une scène de réconciliation certes touchante mais qui fait un peu plaquée, je pense qu'on peut dire que la fin est franchement ratée. Relativisons quand même un peu : elle est ratée, mais pas jusqu'à être mauvaise. C'est juste que le reste du film avait mis la barre sacrément haut, et que du coup je m'attendais à quelque chose de vraiment exceptionnel. C'est dommage, puisque ROTJ aurait vraiment pu être un chef d'oeuvre du Bat-universe, et un bon film tout court. Il n'est "que" un bon Batman. Un film bancal, inégal, et brillamment raté.</div><div><br />
</div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-23103069254336167982011-06-27T15:22:00.000-07:002011-06-27T16:07:00.555-07:00Batman Beyond<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixQeyJQIw2X2QUPBnZ3_1F0itEXdF3YGfU7ZiUWdonpOHXjT2E6p50wtOXu6Nc6U8Ql14CQBI10O_3Q2uSHHxhS84sMKiC0n5F9P1FzAAl6VpzhcXO9hcHkAspIZi2bX88C-uVUePZ1qap/s1600/Batman_Beyond_logo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixQeyJQIw2X2QUPBnZ3_1F0itEXdF3YGfU7ZiUWdonpOHXjT2E6p50wtOXu6Nc6U8Ql14CQBI10O_3Q2uSHHxhS84sMKiC0n5F9P1FzAAl6VpzhcXO9hcHkAspIZi2bX88C-uVUePZ1qap/s320/Batman_Beyond_logo.jpg" width="318" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Série d'animation diffusée originellement en 1999-2001</td></tr>
</tbody></table><br />
Près de 40 ans après la grande époque, Bruce Wayne (aka Batman, pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi) a mis son costume au placard. Trop vieux pour pouvoir se battre correctement, il rumine ses souvenirs dans le manoir Wayne, avec pour seule compagnie son chien. Comme on pouvait le deviner, sa dévotion complète et sans concession au rôle de <i>vigilante</i> qu'il s'est auto-imposé l'a empêché de tisser de véritables relations affectives, et même ses compagnons d'un temps (Robin, Batgirl) ont pris leurs distances avec lui. Un soir, il va croiser Terry McGinnis, un adolescent "difficile", qui lui vient en aide et va par hasard découvrir son identité secrète. Le jour où le père de Terry est assassiné, celui-ci "emprunte" le costume de Batman pour rendre justice lui-même, et après avoir fait ses preuves aux yeux de Bruce, il va devenir le nouveau Batman.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_LuIniXBk8-Mg2J9MVjKAwS6IqEPOHTmUC-wRuuPe7U2elnWso_PHKlul3Z8Wke4IkNOPjuwEhyaMsyhXA04ATsgiPiQSRb9QjvxbjuMchgYl1Gc87m9yDkHxpu4wP81IHj0WbfhtHzjO/s1600/brucewayneremembersthepast.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_LuIniXBk8-Mg2J9MVjKAwS6IqEPOHTmUC-wRuuPe7U2elnWso_PHKlul3Z8Wke4IkNOPjuwEhyaMsyhXA04ATsgiPiQSRb9QjvxbjuMchgYl1Gc87m9yDkHxpu4wP81IHj0WbfhtHzjO/s400/brucewayneremembersthepast.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Bruce se souvient d'une époque à présent révolue</td></tr>
</tbody></table><br />
Avec de ce pitch plutôt audacieux (et qui n'est pas sans rappeler celui de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Batman_:_Dark_Knight">TDKR</a>, le nouveau Batman en plus), l'équipe derrière <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Batman_TAS">Batman TAS</a> remet les couverts avec un nouvel univers et des nouveaux personnages. On aurait pu s'attendre au pire. Entre un Batman "jeune cool" mais quand même un peu rebelle, des thématiques plus ado (de nombreux épisodes tournent autour du lycée) et un design futuriste, il y avait de quoi donner plusieurs crises cardiaques à n'importe quel fanboy. D'autant plus qu'après le grand succès de BTAS, on les attendait au tournant. C'est en fait une grande réussite. D'abord parce que l'équipe est bien rodée, et les qualités scénaristiques et de mise en scène du duo Timm-Dini ne sont <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/06/batman-mad-love-and-other-stories-paul.html">plus à prouver</a>. Mais surtout parce qu'ils ont réussi l'exploit de créer un univers qui est à la fois indéniablement "batmanien", tout en donnant naissance à quelque chose de radicalement nouveau. Par exemple, et à quelques notables exceptions près, aucun des anciens méchants ne réapparaît dans la série (<a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Mister_Freeze_%28DCAU%29">Mr Freeze</a> et <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Ra%27s_al_Ghul_%28DCAU%29">R'as al Ghul</a> font tous deux un retour grandiose, mais c'est justifié par le fait qu'ils sont immortels, et Bane fait une sorte de cameo). De nouveaux <i>baddies</i> avec leur propre <i>origin story</i> sont développés, certes pas tous réussi (<a href="http://dcanimated.wikia.com/wiki/Zander">Zander</a> et la <a href="http://dcanimated.wikia.com/wiki/Kobra">secte Kobra</a> ou encore <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Curare">Curare</a> ne sont pas très convaincants àmha), mais dans l'ensemble plutôt intéressants (mention spéciale pour <a href="http://dcanimated.wikia.com/wiki/Shriek">Shriek</a> qui manipule les ondes sonores, et pour le <a href="http://dcanimated.wikia.com/wiki/Royal_Flush_Gang">Royal Flush Gang</a>, dont la membre cadette vit une amourette avec Terry). Terry a lui aussi sa propre personnalité, et malgré l'ombre imposante de Bruce qui joue le rôle de mentor, on voit bien qu'il n'a pas les mêmes réactions que celui-ci, et il donne véritablement à Batman une nouvelle âme.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVyCecUL5VYJhJqNaKyfXSvO4NR7KVtbu_mmqIB8H36I0L516optLH-KpxIEzaHOP2GNNCijpn-pgchWh6WxB-hfXL5Lh1AAtH_ODYGS4RndJMf28jNtAN4yWnRRv_wJ4fnjly2DfGYtAl/s1600/walker_family.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="295" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVyCecUL5VYJhJqNaKyfXSvO4NR7KVtbu_mmqIB8H36I0L516optLH-KpxIEzaHOP2GNNCijpn-pgchWh6WxB-hfXL5Lh1AAtH_ODYGS4RndJMf28jNtAN4yWnRRv_wJ4fnjly2DfGYtAl/s400/walker_family.png" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le Royal Flush Gang, de gauche à droite : Ten / Melany, King, Ace, Queen, Jack</td></tr>
</tbody></table><br />
Mais comme je le disais, malgré tous ces nouveaux éléments, on a quand même l'impression d'avoir à faire à une vraie série Batman. D'abord parce que la figure de Bruce reste omniprésente. Il est là dans la plupart des épisodes, et sa relation avec Terry y tient une place importante, tout en étant parfaitement crédible. Terry est "l'agent de terrain", l'homme derrière le masque. Mais il n'a pas encore l’expérience de Bruce, et comme de toutes façons deux cerveaux en valent mieux qu'un, il est en communication permanente avec Bruce qui le conseille depuis la Batcave. Deuxième facteur qui raccroche cette série à l'univers Batman "traditionnel" : comme tout bon dessin-animé, plusieurs niveaux de lecture sont possibles. Le néophyte prendra beaucoup de plaisir à regarder cette série, mais le fan de Batman encore plus, puisqu'il ne pourra pas s'empêcher de noter des clins d'oeil réguliers à BTAS (<a href="http://www.youtube.com/watch?v=ebI8H5nq5L4">un exemple qui n'est pas des plus subtils</a>). On notera par exemple que <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Barbara_Gordon_%28DCAU%29">Barbara Gordon</a> a pris la place de son père en tant que commissaire de Gotham, et on sent bien que les relations distantes qu'elle entretient avec Bruce cachent un conflit jamais vraiment digéré entre ces deux personnages.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCzPtCXmkM0UC-nIff43wuwZDkCglLNF8cUw5tf5fefaC1W-0fG_3oPH3aYSup6JxhUnny_SRKR7dULt2H5-SmthMfhUvTPtbn5IpaWcS18fknxvagkqtPsyNQSk38YN6PiszCyIX8rdIF/s1600/talwaysgetalong.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCzPtCXmkM0UC-nIff43wuwZDkCglLNF8cUw5tf5fefaC1W-0fG_3oPH3aYSup6JxhUnny_SRKR7dULt2H5-SmthMfhUvTPtbn5IpaWcS18fknxvagkqtPsyNQSk38YN6PiszCyIX8rdIF/s400/talwaysgetalong.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La relation Bruce / Terry, pas toujours au beau fixe</td></tr>
</tbody></table><br />
<div class="separator" style="clear: both;"></div><div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">Les thématiques abordées sont un peu plus tournées vers la SF, et ça n'est évidemment pas pour me déplaire. Philip K. Dick y sera même <a href="http://dcanimated.wikia.com/wiki/Sentries_of_the_Last_Cosmos">expressément mentionné</a>! L'ensemble est évidemment inégal (voir plus bas pour ma sélection personnelle), mais certains épisodes sont vraiment bluffants. Comme c'était déjà le cas pour BTAS, je suis absolument ébahit devant la capacité des créateurs de la série à insuffler une véritable portée dramatique à leurs histoires, le tout en 20 minutes (40 pour les double épisodes, mais ça reste et de loin inférieur à un long métrage). Quelques traits d'humour viennent également parsemer la série, pour achever de conquérir le spectateur. Le tout prouve s'il le fallait encore qu'il est possible de faire du très bon Batman tout en s'affranchissant de certains poncifs et en renouvelant radicalement l'univers. Certaines grosses productions récentes pourraient en prendre de la graine.</div><div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;"><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlPodYhN4_8p2tRWcoqYO-_zvt0gEM-C9DiK-s4QYzXAViDLp6BXCWVbIqNNeM6CGX9BSU2WhnkiofRa7s6fE_frlxY9zJRypKFSzGQZmpeiIko1eLmfMvq8xfUBzOwJasY6BMnRbBKz3B/s1600/coup_de_coeur_small.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlPodYhN4_8p2tRWcoqYO-_zvt0gEM-C9DiK-s4QYzXAViDLp6BXCWVbIqNNeM6CGX9BSU2WhnkiofRa7s6fE_frlxY9zJRypKFSzGQZmpeiIko1eLmfMvq8xfUBzOwJasY6BMnRbBKz3B/s1600/coup_de_coeur_small.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://maisonusher.blogspot.com/p/mes-coups-de-coeur.html">Coup de coeur</a></td></tr>
</tbody></table><div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;"><br />
</div><div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">A titre de référence et pour ceux qui voudraient découvrir la série par ses meilleurs morceaux, voici la liste de mes épisodes préférés. Si vous avez vu la série, je serais curieux d'avoir votre avis!<br />
Saison 1 : Rebirth (pilote, double episode), Meltdown, Heroes (pour l'hommage aux 4 fantastiques), Dead Man's Hand, Shriek, Disappearing Ink</div><div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">Saison 2 : Earth Mover, Lost Soul, Once Burned, Hooked Up, Babel, Eyewitness, Sneak Peak</div>Saison 3 : King’s Ransom, Out of the Past, Speak No EvilMaëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-25938097129214741482011-06-25T09:27:00.000-07:002011-06-25T09:30:51.288-07:00Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? / Blade Runner - Philip K. Dick<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfvN9g2FnpZvEMd9TkVziKCmcct3uJpKEur4rwFyUAZRXJqfA3szhlZq2eMOKt43byjcHo33IgXjOmdbNxG4wwsY-ITZqhBUi0rZKl6Frhqh1-cBiwRVrOVmUFxP9-uXc6WXTmkpmkxU7p/s1600/51t8wne57rl_ss500_-300x300.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfvN9g2FnpZvEMd9TkVziKCmcct3uJpKEur4rwFyUAZRXJqfA3szhlZq2eMOKt43byjcHo33IgXjOmdbNxG4wwsY-ITZqhBUi0rZKl6Frhqh1-cBiwRVrOVmUFxP9-uXc6WXTmkpmkxU7p/s1600/51t8wne57rl_ss500_-300x300.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Roman de Philip K. Dick écrit en 1966, ici l'édition poche chez J'ai Lu</td></tr>
</tbody></table><br />
Bien que Blade Runner fasse partie de mes films préférés, je n'avais encore jamais lu le livre dont il a été tiré. L'erreur est maintenant réparée, et c'est logiquement par l'oeuvre originale que j’inaugure ma participation au challenge <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/03/blade-runner-la-totale.html">Blade Runner, la totale</a>.<br />
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Plantons le décor : une ville post-apocalyptique, à moitié dévastée suite à une guerre nucléaire mentionnée à mi-mot et dont les retombées ont tués la plupart des animaux et fait muter certains êtres humains, dit "spéciaux". A l'exception de ceux-ci pour lesquels l'exil est interdit, la plupart des habitants ont décidé d'émigrer vers des colonies spatiales plus hospitalières. Ils sont assistés dans cette tâche par des androïdes (les "réplicants"), dont certains semblent souffrir d'un dysfonctionnement (mais ne s'agit-il pas plutôt d'un éveil de la conscience?) puisqu'ils prennent la fuite pour revenir illégalement sur Terre. Le personnage principal, Rick Deckard, est justement un chasseur d'androïdes (un blade runner), chargé de les retrouver et de les "réformer" (l'emploi du terme "tuer" est exclu, puisqu'il est censé s'agir de simples machines). Son souhait le plus cher est d'accumuler suffisamment d'argent grâce aux primes qu'il reçoit à chaque androïde retiré de la circulation, pour enfin s'acheter un vrai mouton pour remplacer son mouton électrique. Oui, vous avez bien lu, un mouton. Les animaux étant particulièrement rares, ils sont devenus un bien précieux, et une source de fierté pour tous ceux qui en possèdent un. Par ailleurs, l'empathie étant ce qui distingue l'homme du réplicant, cela permet de se raccrocher à sa condition, et éviter par la même occasion qu'un blade runner vous prenne par mégarde pour un réplicant.<br />
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Comme vous pouvez le déduire de ce petit résumé, l'histoire aborde la thématique devenue ultra-classique en SF de ce qui distingue l'être humain du robot / androïde. La frontière est ici particulièrement floue, puisque les réplicants affichent en apparence toutes les caractéristiques des êtres humains, et seul un test d'empathie poussé (et régulièrement mis à jour au fur et à mesure que ceux-ci s’adaptent) permet de les identifier. Là où le récit fait mouche, c'est que les androïdes apparaissent régulièrement plus "humains" que les hommes eux-mêmes. J'en tiens pour preuve la façon dont Deckard tue avec un sang-froid implacable les réplicants, ou encore la marginalisation des "spéciaux" qui sont traités comme des moins-que-rien. L'orgue d'humeur, appareil permettant aux hommes de se programmer artificiellement une certaine humeur ou un état d'esprit, est une jolie trouvaille, qui participe également à cette "machinisation" des hommes. Comme souvent dans les histoires de Dick, il y a de délicieux passages où la réalité se brouille, et où sont remises en question les certitudes des personnages et celles du lecteur par la même occasion. Les réplicants sont surpris d'apprendre qu'ils ne sont pas humains, et les humains se demandent parfois s'ils ne sont pas au final que de vulgaires machines.<br />
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Seul petit bémol, l'espèce de trip religieux sur le Mercerisme qui sort un peu de nulle part je trouve et auquel je n'ai en tous cas pas vraiment accroché. Heureusement ça reste un aspect au final assez mineur de l'histoire, et ça ne m'a absolument pas gâché mon plaisir de lecture. Bien que connaissant déjà plus ou moins sa trame et les thématiques qu'il aborde (quel amateur de SF n'en a pas au moins entendu parler?), ce livre a tout de même réussi à me surprendre, et à me toucher. Une très belle découverte donc.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO_h8UPp6GYHLC-agGmg66gGREdXW0srChoXCA6w6LQ_F5paHrx1Vy8HeA1xtY183yEmEzcbHKLDPPzYqvwOhmaSbEWy206Rjj2rPuKe6bywGExm0xSze0qA8UX1h2G_Q8CIdjoRQguAIi/s1600/bladerunnerlatotale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO_h8UPp6GYHLC-agGmg66gGREdXW0srChoXCA6w6LQ_F5paHrx1Vy8HeA1xtY183yEmEzcbHKLDPPzYqvwOhmaSbEWy206Rjj2rPuKe6bywGExm0xSze0qA8UX1h2G_Q8CIdjoRQguAIi/s320/bladerunnerlatotale.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lu dans le cadre du challenge <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/03/blade-runner-la-totale.html">Blade Runner, la totale</a></td></tr>
</tbody></table><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdVevLzJxhugbdB3okvPYzyBdHR4YHaQOlpTEgsGKOKkgR11jKj5ef4WteLpZ4PyhAEZrfGiH3ymc3It4EzqGNBwfmTZ0QpWFQIVGm_1D3Lbddr-FtmvyDVqWIjcE1_bmddr4uQZshfZNO/s1600/challenge_fin_du_monde_apocalypse_post-apo_7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span class="Apple-style-span" style="color: black;"><img border="0" height="205" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdVevLzJxhugbdB3okvPYzyBdHR4YHaQOlpTEgsGKOKkgR11jKj5ef4WteLpZ4PyhAEZrfGiH3ymc3It4EzqGNBwfmTZ0QpWFQIVGm_1D3Lbddr-FtmvyDVqWIjcE1_bmddr4uQZshfZNO/s320/challenge_fin_du_monde_apocalypse_post-apo_7.jpg" width="320" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Lu dans le cadre du <a href="http://ledragongalactique.blogspot.com/2010/12/challenge-fins-du-monde.html">challenge fins du monde</a></span></td></tr>
</tbody></table><br />
<div><a href="http://citriq.net/9782290314944"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4v7.png" /></a></div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-6588920445587463122011-06-23T14:33:00.000-07:002011-06-23T14:55:39.457-07:00Batman: Mad Love and Other Stories - Paul Dini & Bruce Timm<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeMfWNMs7HBIVqDUnsyuL_-iJJB6JUFrJ1Mzifqr1lp528tNtiHmztNQ_rFQKwEkwGUX_u7aeBCb8STDHIfTBCSHbVm0pgoG6EDwpn4zkZ4j2JrMogf330BgpFcs1Ldz_LzrA0CqjYMasJ/s1600/4c1bdfc0-3e35-43d8-a00e-c3156673751a.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeMfWNMs7HBIVqDUnsyuL_-iJJB6JUFrJ1Mzifqr1lp528tNtiHmztNQ_rFQKwEkwGUX_u7aeBCb8STDHIfTBCSHbVm0pgoG6EDwpn4zkZ4j2JrMogf330BgpFcs1Ldz_LzrA0CqjYMasJ/s320/4c1bdfc0-3e35-43d8-a00e-c3156673751a.jpg" width="226" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Comic book publié par DC Comics en 2009</td></tr>
</tbody></table><div><br />
</div>J'ai <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/04/batman-mystery-of-batwoman.html">déjà eu l'occasion</a> de professer ici mon profond amour pour le <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/DCAU">DC Animated Universe</a> (en particulier <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Batman_:_La_S%C3%A9rie_anim%C3%A9e">Batman The Animated Series</a>, aka BTAS), et autant vous prévenir que vous n'avez pas fini d'en entendre parler (je viens de revoir tout <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Batman_:_La_Rel%C3%A8ve">Batman Beyond</a>, la chronique arrive!). Derrière ces chefs-d'oeuvre du dessin animé (oui oui n'ayons pas peur des mots) se cachent deux compères qui sont maintenant reconnus comme des références parmi les auteurs du <i>dark knight</i> : Paul Dini et Bruce Timm. Ce que l'on ne sait pas forcément par contre, c'est qu'en plus d'y avoir puisé leur inspiration, ceux-ci se sont aussi frottés à l'écriture de comics. Le présent ouvrage rassemble l'histoire qui donne son nom au recueil, publiée pour la première fois en 1994, et quelques autres <i>short stories</i> écrites par l'un ou les deux auteurs.<br />
<div><br />
</div><div>Ne tournons pas autour du pot et commençons tout de suite par le principal, voire le seul, intérêt de l'ouvrage : Mad Love. Cette histoire est l'<i>origin story</i> du personnage d'<a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Harley_Quinn_%28DCAU%29">Harley Quinn</a>, créé deux ans plus tôt par les mêmes auteurs pour BTAS, et qui a connu le succès que l'on sait puisqu'elle a aujourd'hui été intégrée au canon DC de la clique des méchants de Batman. L'histoire en question a plus tard été adaptée en dessin animée dans la série <a href="http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/The_New_Batman_Adventures">The New Batman Adventures</a> (la suite directe de BTAS), que j'avais déjà vu. Du coup, pas de surprise, mais une relecture détaillée du matériel original.</div><div><br />
</div><div>Comme son nom le suggère, l'histoire raconte la façon dont Harley est tombée éperdument amoureuse du Joker, une passion si puissante et aveugle qu'elle a transformée une psychologue sérieuse en le sidekick du plus grand criminel de Gotham. Une relation à sens unique va se développer, le Joker profitant de la dévotion d'Harley pour la manipuler à son avantage. Dans l'esprit malade et égocentrique du clown tueur, il n'y a guère de place pour autrui. Et c'est bien ce qui rend ce couple pathétique (au sens premier du terme) mais aussi si intéressant, et en fait un très bon ressort dramatique. On alterne entre la sympathie pour le personnage d'Harley qui s'enferme dans cette relation impossible, et le rire face au côté franchement ridicule de la situation. Du coup, si Batman est ici bien présent, il est en retrait par rapport à ces deux personnages. Ça n'est pas tout à fait nouveau (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rire_et_mourir">The Killing Joke</a> donnait déjà la part belle au Joker par exemple), mais c'est suffisamment rare pour être salué, et j'aimerais voir plus souvent des personnages secondaires être mis sous les feus de la rampe.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjixNCG3RU40QbU9RcYuOsHdrKA3fV-CZlufQR3AQJo6GgXb08UlrvvtQtLadsYlDV9UmS-dmrsRsRDwH2dX4qRJe-mZCt9PTOCO6EKvEHyMl1C3CEg2GJm2x-jZyFvUmrIBuGXMJtwk0W9/s1600/madlove2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjixNCG3RU40QbU9RcYuOsHdrKA3fV-CZlufQR3AQJo6GgXb08UlrvvtQtLadsYlDV9UmS-dmrsRsRDwH2dX4qRJe-mZCt9PTOCO6EKvEHyMl1C3CEg2GJm2x-jZyFvUmrIBuGXMJtwk0W9/s400/madlove2.jpg" width="383" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Harley s'imagine déjà passer le reste de sa vie aux côtés du Joker</td></tr>
</tbody></table><br />
Je dois dire que le côté très cartoonesque et les couleurs criardes m'ont un peu décontenancés au départ, le trait de Timm étant moins fin que dans BTAS et ayant (il faut bien le dire) prit un petit coup de vieux. Mais au final, ça colle assez bien au personnage loufoque de Harley, et si le dessin n'est pas particulièrement beau, il est en revanche très expressif. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir vu son adaptation à l'écran précédemment, mais je trouve que les auteurs arrivent à insuffler un vrai rythme au fil des cases, en capturant les poses et les mouvements clefs, à la façon d'un storyboard. Un exemple parmi d'autres :</div><div><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi_SFl34fEYX_Ov4kioGxCZ2lGfUvWCQijImMR8MS9aCVceSUqt7PFpiaTvP6Xx8Sqm9IyE6BLw7hUyRa4HPQvmBCBIFAzgmrpcRYEB_0IGyj5pi2_gNx4hqhCGbUwlmCSSZJV6P7mycby/s1600/IMG_1935.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="197" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi_SFl34fEYX_Ov4kioGxCZ2lGfUvWCQijImMR8MS9aCVceSUqt7PFpiaTvP6Xx8Sqm9IyE6BLw7hUyRa4HPQvmBCBIFAzgmrpcRYEB_0IGyj5pi2_gNx4hqhCGbUwlmCSSZJV6P7mycby/s400/IMG_1935.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Joker cherche des idées pour un nouveau plan</td></tr>
</tbody></table><div><br />
</div><div>Par rapport à son adaptation à l'écran (ce dont je m'en souviens en tous cas, puisque je ne l'ai pas revue récemment), la narration est plus libre puisqu'il y est par exemple plus facile de faire des digressions sur les pensées des personnages ou des pages pleines pour les scènes clefs. Le ton y est aussi plus relâché mais reste assez soft, le but ici n'étant pas de faire dans la surenchère de sexe et de violence, ni même dans le franchement noir, ce qui tranche plaisamment avec la tendance actuelle des productions sur Batman. A part ces quelques détails l'adaptation est extrêmement fidèle (et tout aussi excellente). Du coup à chaque fois que je lisais une réplique je ne pouvais m'empêcher d'entendre les voix de Mark Hammill et d'Arleen Sorkin résonner dans ma tête, et je me rends compte à quel point ils ont réussi à incarner ces personnages. Par contre, je précise qu'il n'est ni nécessaire d'avoir vu la série pour apprécier l'histoire, ni même d'être particulièrement familier avec l'univers de Batman : puisque c'est une <i>origin story</i> justement, on part de zéro et le récit se suffit très bien à lui même.</div><div><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiWPhms8-3JFpvHbSdF2ZPvrpDhdFEugsOAuzb7KR7qk3ra660oTTukMtTTiFNw9FapklGiv8bLgwqMJ9Rc2iA7dkWO2tZXaA4Lg1-2joOjNox4oXw4ywCEIe3OV-mSr3MK5GBZMMoChPY/s1600/madlove5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiWPhms8-3JFpvHbSdF2ZPvrpDhdFEugsOAuzb7KR7qk3ra660oTTukMtTTiFNw9FapklGiv8bLgwqMJ9Rc2iA7dkWO2tZXaA4Lg1-2joOjNox4oXw4ywCEIe3OV-mSr3MK5GBZMMoChPY/s400/madlove5.jpg" width="382" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Harley comme vous ne l'avez jamais vue!</td></tr>
</tbody></table><div><br />
</div><div>Vous l'aurez compris, j'ai été complètement séduit par cette histoire qui met sur le devant de la scène et donne une très bonne <i>origin story</i> à un personnage trop souvent cantonné à un rôle secondaire ou à celui du comic relief. La dimension comique est bien là, mais n'éclipse pas pour autant la portée dramatique de l'histoire, et hisse à mes yeux Mad Love parmi les toutes meilleures histoires de Batman (aux côtés de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rire_et_mourir">The Killing Joke</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Batman_:_Ann%C3%A9e_1">Year One</a> par exemple).</div><div><br />
</div><div>Je ne vais pas m'étendre sur le reste du recueil, qui est clairement un niveau en dessous. Il faut dire que placer ces histoires juste après Mad Love rend la comparaison inévitable, et ne leur est pas flatteuse. La plupart sont bien trop courtes pour développer une véritable intrigue et capter l'attention, et sont globalement assez médiocres. Seules "Puppet Show" de Dini et "Two of a kind" de Timm s'élèvent un peu au dessus du reste. Dans la première, Ventriloquist sort de prison supposément soigné de sa schizophrénie. Il a trouvé un travail dans un spectacle de marionnettes où il anime une grenouille de façon tout à fait innocente. Un élément perturbateur va évidemment survenir et faire resurgir Scarface. Classique, mais efficace. La seconde est assez similaire, puisqu'il s'agit de Two Face qui sort lui aussi de prison soigné, une chirurgienne de talent ayant réussi à lui reconstituer le visage. Ils tombent amoureux l'un de l'autre et vivent une idylle aussi intense que brève. En effet, la chirurgienne a une soeur jumelle qui va s'introduire dans leur vie et faire resurgir la dualité chez Harvey Dent, jusqu'à une scène finale plutôt réussite. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais sympathique. Mais on ne s'y trompera pas c'est bien sûr Mad Love qui représente (et de loin) l'intérêt majeur de l'ouvrage. Notons pour finir qu'il a été récompensée du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Will_Eisner_Award">Eisner Award</a> (le plus grand prix américain pour les comic books) 1994 du meilleur épisode / histoire, et que c'est amplement mérité.</div><div><br />
</div><div>Et un petit extra pour ceux qui s'intéressent au personnage de Harley (tiré de la série TNBA) :<br />
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</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/AwAKQ9hGLuY?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div><div><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqU87unZTo80FPATsQOLsJrRLD0vBsfU3zgn1C6o-kDoCFGdxH8r-dfHFgllxK4lXr5z1KKVUmHyaqdNbORxj9uie4O17dBjsw0eA8UGCVBD9rKMUIGq3wc9cKGmcVShp8m6T1iZ-SXhma/s1600/coup_de_coeur_small.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqU87unZTo80FPATsQOLsJrRLD0vBsfU3zgn1C6o-kDoCFGdxH8r-dfHFgllxK4lXr5z1KKVUmHyaqdNbORxj9uie4O17dBjsw0eA8UGCVBD9rKMUIGq3wc9cKGmcVShp8m6T1iZ-SXhma/s1600/coup_de_coeur_small.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://maisonusher.blogspot.com/p/mes-coups-de-coeur.html">Coup de coeur</a></td></tr>
</tbody></table></div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-79492100500581236232011-06-21T08:09:00.000-07:002011-06-21T08:09:43.906-07:00Le chat du rabbin (Joann Sfar & Antoine Delesvaux)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9plHPaxwbcvngoGqc2dOPFRZUZ3TcnxSigX9Qyf1p6hW9eGgGKnzayPEwHEd0hgHm7q40S6TmvKEL5I2eRt9kgKWQa7uNnsmuohpXlqmGKXBi4IJ_Tsi12Xg3TLS0wUGIa7kgTnIKRJ84/s1600/Le-Chat-du-Rabbin-Affiche-FR.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9plHPaxwbcvngoGqc2dOPFRZUZ3TcnxSigX9Qyf1p6hW9eGgGKnzayPEwHEd0hgHm7q40S6TmvKEL5I2eRt9kgKWQa7uNnsmuohpXlqmGKXBi4IJ_Tsi12Xg3TLS0wUGIa7kgTnIKRJ84/s320/Le-Chat-du-Rabbin-Affiche-FR.jpg" width="235" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Film d'animation sortit en juin 2011</td></tr>
</tbody></table><br />
Joan Sfar, avant de se lancer dans le monde du cinéma avec Gainsbourg, vie héroïque, c'était et ça reste avant tout une figure de proue de la BD "indé" francophone. C'est un auteur prolifique au style immédiatement reconnaissable (tant d'un point de vue graphique que scénaristique), et même si j'avoue ne pas être un inconditionnel de toute sa production (assez inégale àmha et parfois un peu trop arty à mon goût), on lui doit quelques chefs-d'oeuvres de la BD moderne, à commencer par la génialissime série Donjon qu'il co-scénarise avec Lewis Trondheim. Pour son deuxième film, il a décidé d'adapter son oeuvre pour laquelle il est sans doute le plus connu, Le chat du rabbin.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7Q5kuqeOU06s8qesN6QEv-IQjSqSpUuYKNU_9UvxZRLhVC6pBBxkal2yd9aa_wXpboCwLTPLx0EujH0J8Ihbn_FiSxkhgrwski-hR9XdzyByQJgNRRarlSlzVn_BvGSvEw7xTK6HaS8f5/s1600/le-chat-du-rabbin-2009-18452-175245376.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="218" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7Q5kuqeOU06s8qesN6QEv-IQjSqSpUuYKNU_9UvxZRLhVC6pBBxkal2yd9aa_wXpboCwLTPLx0EujH0J8Ihbn_FiSxkhgrwski-hR9XdzyByQJgNRRarlSlzVn_BvGSvEw7xTK6HaS8f5/s400/le-chat-du-rabbin-2009-18452-175245376.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Zlabya et son chat</td></tr>
</tbody></table><br />
De quoi ça parle? Le rabbin Sfar (ça n'est évidemment pas innocent, le récit étant en partie autobiographique) habite à Alger en compagnie de sa fille Zlabya et de son chat. Le jour où celui-ci avale un perroquet, il se met subitement à parler. Cela ne va pas être sans causer d'ennuis, car il se révèle particulièrement impertinent, ce qui amène le rabbin à l'éloigner de sa fille sur lequel il exerce une mauvaise influence, et décide de lui enseigner la Torah. Vous l'aurez compris, derrière cette histoire rocambolesque et fantaisiste, c'est une exploration du judaïsme et de la culture d'Alger dans laquelle va nous amener ce film. Mais plutôt que de se centrer de façon nombriliste sur ce thème comme on aurait pu le craindre, le récit multiplie les rencontres, parfois conflictuelles et souvent drôles, avec d'autres cultures, et d'autres façons de penser. Le rabbin va par exemple se retrouver à voyager avec un ex-russe blanc bourré aux as qui n'aime rien de plus que se saouler et provoquer les gens en duel. Du coup, même pour un ignare comme moi qui ne connait que très mal cette culture, ça reste abordable et tout à fait appréciable. Le thème des conflits de religion et des relations inter-culturelles est bien sûr universel, et on s'attache sans mal à chacun de ces personnages hauts en couleur. Je salue au passage la performance de François Morel et Maurice Bénichou, dont les voix incarnent à la perfection leur personnage (respectivement, le chat et le rabbin). Côté graphique, ça rappelle la BD mais avec un trait plus soigné et précis. Les puristes crieront au scandale, moi j'ai trouvé ça plutôt sympa, même si j'ai été un peu décontenancé par le changement apporté dans la dernière partie.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh89WbsdgRTxHZ6KvjrzY9kJtakWNcuqZ5Yy65BDdaYhJuNEiIX95mMynxvyK2oUNZN5HEIyrro7NzRBI7BWAHQJWyTGNO2gfPYe53VPO4HXvhvTuKUx6-UH0oxdWVWOO_OuI6Nw940FdgC/s1600/Image-8-du-film-le-chat-du-rabbin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="221" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh89WbsdgRTxHZ6KvjrzY9kJtakWNcuqZ5Yy65BDdaYhJuNEiIX95mMynxvyK2oUNZN5HEIyrro7NzRBI7BWAHQJWyTGNO2gfPYe53VPO4HXvhvTuKUx6-UH0oxdWVWOO_OuI6Nw940FdgC/s400/Image-8-du-film-le-chat-du-rabbin.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le rabbin Sfar part méditer sur la tombe de son ancêtre</td></tr>
</tbody></table><br />
Au final donc, j'ai passé un très bon moment avec ce film, qui a réussi à la fois à me toucher et à me faire rire (la brève apparition de Tintin est tordante par exemple). C'est une adaptation fidèle d'une très bonne BD, et je dois dire que je l'ai même préférée à celle-ci, qui traînait un peu en longueur et m'avait moins convaincu sur la fin (elle aurait gagnée àmha à être réduite à 3 tomes). Le trailer :<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/nX7I2YLt73w?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-33798450860201774472011-06-17T08:55:00.000-07:002011-06-17T09:18:04.985-07:00Bifrost n°62<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHVfvNt9r9niZqgURgBvq-GVe5IjJnxBGVz-v-eYNkbh44vxD_y7-pmOHAEK_Kegcmftfa9emN9wHQzqZW9upiYOYayGVt8jAR-EKBCgde3u5iOLCFJh5yBt3PwUcvD5HK5Bc1ixRc82NA/s1600/bifrost-n62-L-wJUBUM.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHVfvNt9r9niZqgURgBvq-GVe5IjJnxBGVz-v-eYNkbh44vxD_y7-pmOHAEK_Kegcmftfa9emN9wHQzqZW9upiYOYayGVt8jAR-EKBCgde3u5iOLCFJh5yBt3PwUcvD5HK5Bc1ixRc82NA/s1600/bifrost-n62-L-wJUBUM.jpeg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Revue trimestrielle publié par les éditions Le Bélial'</td></tr>
</tbody></table><br />
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Et c'est repartit! Pfiou, va y'en avoir du boulot dans les semaines à venir, pas mal de chroniques à rattraper. Commençons en douceur par le dernier numéro de Bifrost, le premier pour ma part, puisque j'avoue ne jamais avoir été très porté sur les revues. Je n'ai déjà pas le temps de lire tous les livres que je voudrais, alors bon... De manière générale, j'ai un peu l'impression que le rôle clé pour le fandom qu'elles ont pu jouer par le passé (en SF et ailleurs) est aujourd'hui en grande partie remplacé par les communautés en ligne, qui ont l'avantage d'une plus grande interactivité et de la gratuité (au prix de contenus plus divers et parfois moins pertinents, il est vrai). Bref, là n'est pas le sujet. J'ai plutôt bien aimé ce numéro de Bifrost, même si je ne suis pas sûr de renouveler l’expérience (pour les raisons suscités et qui n'ont rien à voir avec la qualité de la revue), ça dépendra surement des prochains dossiers thématiques.<br />
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<span class="Apple-style-span">On commence par </span><span class="Apple-style-span">Kilimandjaro de Mike Resnick (auteur dont j'ignorais jusqu'au nom), une grosse nouvelle (presque une novella en fait) qui s'inscrit apparemment dans le même univers qu'un de ses romans les plus reconnus. On a ici une histoire très naïve sur le genèse d'une utopie africaine, et de façon plus générale une réflexion sur la construction d'une société. A travers les yeux d'un historien auquel on va faire appel pour résoudre toute une série de problèmes, on se rend compte que le "vivre-ensemble" n'a rien d'évident, et doit se réinventer en permanence. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, que certains pourront taxer d'angélisme et de simplisme, mais c'est justement cette candeur qui en fait toute sa saveur à mes yeux, jusqu'à la chute, attendue mais néanmoins réussie. Une très belle découverte.</span><br />
Vient ensuite une autre nouvelle, beaucoup plus courte cette fois, Nous sommes les violeurs de Thomas Day. J'avoue ne pas avoir été très convaincu par celle-ci. C'est certainement bien écrit, ça prend au tripes, mais je n'ai pas vu où tout cela voulait en venir, et j'ai trouvé l'exercice au final assez <i>pointless</i>.<br />
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Côté critiques, j'apprécie le ton général et le franc-parler des chroniqueurs, ce qui est plutôt rafraîchissant par rapport aux habitudes parfois trop consensuelles du microcosme de l'édition SF francophone. Quelques bouquins m'ont tapés dans l'oeil, en particulier Rosée de Feu de Xavier Mauméjean, Grendel de John Gardner, Planète à Louer de Yoss, et Blade Runner (a movie) de William S. Burroughs. Bon, j'avoue que je les avais déjà repérés, mais ça confirme mon sentiment : je vais devoir acquérir tout ça au plus vite. Côté revues comme je l'ai dit je ne suis pas très porté sur la chose donc je pense passer mon tour, mais le numéro de Galaxies consacré à la SF russe m'a quand même paru intéressant. Pareil pour les beaux livres même si là encore un ouvrage m'attire (Hugo Gernsback - An Amazing Story) mais bon, je ne suis (malheureusement) pas Crésus.<br />
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Vient ensuite une longue et très complète interview de Jacques Goimard, qui avait été réalisée il y a trois ans. En bon ignare que je suis j'ignorais tout de ce personnage qui semble avoir pourtant marqué l'histoire (au moins éditoriale) de la SF française. J'ai failli laisser tomber après deux pages où il revient en long et en large sur sa petite enfance et qui, il faut bien le dire, n'a je pense qu'assez peu d'intérêt à moins d'avoir une grande passion pour le monsieur. J'ai finalement décidé de lire la suite en vue de ce billet, et j'ai eu raison. Goimard était particulièrement bien infiltré dans le milieu éditorial de la SF française de la deuxième moitié du XXè, et à travers sa vie professionnelle c'est un aperçu d'insider sur une époque passionnante qu'il nous livre là. Un brin orgueilleux, au franc-parler certain et n'ayant plus rien à perdre (il a aujourd'hui pris sa retraite, en raison de problèmes de santé), il n'hésite pas à balancer sur ses petits copains d'alors. Intéressant, donc, même pour un ignare en la matière comme moi.<br />
<br />
On termine par un article de vulgarisation scientifique que j'avoue avoir lu en diagonale, et une rubrique "bric à brac" intéressante mais n'apportant rien de bien nouveau pour qui suit un peu l'actualité du milieu de la SF en ligne.<br />
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Une bonne lecture au final, et je me laisserai peut-être tenter malgré tout par le prochain numéro, si mon emploi du temps et mes finances le permettent.<br />
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<a href="http://citriq.net/9782913039599"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4t6.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-37935955341619016472011-05-16T14:23:00.000-07:002011-05-16T15:42:18.529-07:00Mise en pause temporaire<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHCKheoWqxnKM474uwnJXgNwmcs-_SG2mn9V2BRvcoIqbM9jpuorgUZ6QO3c9cc5tKUIYYviJk0AVW54O1zUpUddsDaIpu367wwhiYNKiPjXdMRqvyYOy0NVsy17OTCzDkIi0ZcBp0Afy_/s1600/pause.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="289" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHCKheoWqxnKM474uwnJXgNwmcs-_SG2mn9V2BRvcoIqbM9jpuorgUZ6QO3c9cc5tKUIYYviJk0AVW54O1zUpUddsDaIpu367wwhiYNKiPjXdMRqvyYOy0NVsy17OTCzDkIi0ZcBp0Afy_/s320/pause.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Quand on est étudiant, il y a cette maladie chronique qu'on appelle la période d'examens. Elle survient généralement quand il commence à faire beau et qu'on n'aimerait rien tant que de lire un bon pavé en sirotant un verre en terrasse. Mais on n'y coupe pas, malheureusement. Je vous donne donc rendez-vous dans un mois, le temps que je guérisse.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Je profite de l'occasion pour faire deux petites annonces.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">1) Blogger semble avoir des sautes d'humeur en ce moment, espérons que ça se stabilise. En attendant j'ai re-posté <a href="http://mettez%20votre%20cerveau%20de%20c%C3%B4t%C3%A9%20un%20instant%2C%20et%20profitez%20de%20la%20vue%20%28cliquez%20pour%20%C3%A9largir%29/">mon billet sur Mutafukaz</a>, qui n'était plus visible.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">2) Je reporte de façon complètement arbitraire et unilatérale la limite du <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/03/blade-runner-la-totale.html">challenge Blade Runner</a> à la fin août, pour la simple raison que je n'aurai pas le temps de jouer au jeu vidéo d'ici fin juin, et ça aurait quand même été dommage de faire l'impasse dessus. Pour ceux qui hésitaient, c'est l'occasion de participer!</div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-24706503557740230082011-05-16T14:01:00.000-07:002011-08-26T07:19:11.553-07:00Mutafukaz - Run<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy7Si5rDyBWjlnazLp0B8e3cP84XBasu3vqXss3zUqZwP-I2v5SDiztsVmaDctSonj7dI3Bf5oj3L61GpaVm0vROsb0umCoPCd9xjicIOyukVN9LFCeMeHBfV7eq3IMo6e1Lw7FsX-scV2/s1600/Couverture_bd_2952450943.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy7Si5rDyBWjlnazLp0B8e3cP84XBasu3vqXss3zUqZwP-I2v5SDiztsVmaDctSonj7dI3Bf5oj3L61GpaVm0vROsb0umCoPCd9xjicIOyukVN9LFCeMeHBfV7eq3IMo6e1Lw7FsX-scV2/s320/Couverture_bd_2952450943.jpg" width="221" /></a></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTUFg8CpilwDGqIlqoZVkPq2NHe7RW-adhflWDYqUliHtmLYOMI-2k7eHrSHNOLVOPZF6uzZQW3GwnGPTbG3jBNYnk-70T2Mkq_s1HuJS38dSo9d0yfGoKk_SVYWeTI7XUkDKMPQkOOMvE/s1600/tome3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTUFg8CpilwDGqIlqoZVkPq2NHe7RW-adhflWDYqUliHtmLYOMI-2k7eHrSHNOLVOPZF6uzZQW3GwnGPTbG3jBNYnk-70T2Mkq_s1HuJS38dSo9d0yfGoKk_SVYWeTI7XUkDKMPQkOOMvE/s1600/tome3.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGktPq1Y0_GAwqBh5mFnnXVF7QX8OFLufMT7RWK6gVCbLq_lEi0cMKhyP8TC4fI9A4c3ykxyO5VwyrdDnTxGYsTNmqEP5mM8qasrtDN-Hz-Ix0Azy5zoRsmslk-SacXYWhZz0oAg3Wh9Vq/s1600/563_3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGktPq1Y0_GAwqBh5mFnnXVF7QX8OFLufMT7RWK6gVCbLq_lEi0cMKhyP8TC4fI9A4c3ykxyO5VwyrdDnTxGYsTNmqEP5mM8qasrtDN-Hz-Ix0Azy5zoRsmslk-SacXYWhZz0oAg3Wh9Vq/s320/563_3.jpg" width="223" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi0PCJfvGJDuBjpsGG2nx4uGbesVtO2J090JMT31e95Czpu9RLMHDhW8Zs9l_dHUOd5FkoxmGG1du50EKen2lLhBWSY-_NBdAeDHJHdQhRmHjmhyphenhyphenfIxFTv6LbG1T5yrmz6CRf8eYhgP_tf/s1600/itcamefromthemoon2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi0PCJfvGJDuBjpsGG2nx4uGbesVtO2J090JMT31e95Czpu9RLMHDhW8Zs9l_dHUOd5FkoxmGG1du50EKen2lLhBWSY-_NBdAeDHJHdQhRmHjmhyphenhyphenfIxFTv6LbG1T5yrmz6CRf8eYhgP_tf/s320/itcamefromthemoon2.jpg" width="230" /></a><br />
<br />
<div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;"><br />
</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;">Série BD publiée de 2006 à 2010 aux éditions Ankama</span></div><div style="text-align: center;"><br />
<br />
</div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: left;"><a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/02/la-route-cormac-mccarthy.html" style="border-collapse: collapse; color: #2244bb; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;" target="_blank">Comme d'hab</a><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">, j'arrive après la bataille. C'est que Mutafukaz a créé un vrai petit phénomène à sa sortie... il y a 5 ans (pour le 1er tome). Une vraie success-story éditoriale comme on aimerait en voir plus souvent. Tout commence avec </span><a href="http://www.youtube.com/watch?v=ke168pDhvWc" style="border-collapse: collapse; color: #2244bb; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;" target="_blank">un court métrage</a><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;"> réalisé en 2002 par Run (avec l'aide de quelques modélisateurs 3D), alors un parfait inconnu. Celui-ci rencontre un franc succès, et Run a alors l'idée d'en tirer un projet BD. Après avoir essuyé de nombreux refus, Ankama qui se lance justement à ce moment là dans l'édition accepte de signer pour ce projet atypique. J'en profite au passage pour dire que si je me situe en général assez loin de leur ligne éditoriale (quoique, ils se sont pas mal diversifié ces dernières années), j'apprécie beaucoup l'initiative et les risques que n'hésite pas à prendre cette jeune maison d'édition, qui a d'ailleurs participé à la redynamisation générale de l'édition BD en France ces dernières années. Voilà, c'est dit. Mutafukaz donc, rencontre un succès immédiat et la série cumule aujourd'hui plus de 30k ventes, ce qui est assez énorme pour un tel projet partit de zéro. Depuis, Run est devenu directeur artistique de la collection Label 619 chez Ankama, qui a notamment réédité l'excellent </span><a href="http://www.bedetheque.com/serie-599-BD-Tank-Girl.html" style="border-collapse: collapse; color: #2244bb; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;" target="_blank">Tank Girl</a><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;"> (il était temps). Vous comprenez maintenant pourquoi je me suis penché sur cette série avec beaucoup d'attention et d'attentes.</span></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr></tr>
</tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1EHrtsY87yTZRF3pum-ZBwMXhE3VTyCZaMkDV8IU4wHw_URQtk6uugSQY6oVzzQhiuuFBfvHqgHoCF-yIajQkPebrOsx_oFSwF5mQc9NkKsXaz2hOnOfOsQl50kF_lwPh_bJilTCmYKXC/s1600/linovinz.png" style="color: #2244bb; margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1EHrtsY87yTZRF3pum-ZBwMXhE3VTyCZaMkDV8IU4wHw_URQtk6uugSQY6oVzzQhiuuFBfvHqgHoCF-yIajQkPebrOsx_oFSwF5mQc9NkKsXaz2hOnOfOsQl50kF_lwPh_bJilTCmYKXC/s320/linovinz.png" style="border-bottom-width: 0px; border-color: initial; border-left-width: 0px; border-right-width: 0px; border-style: initial; border-top-width: 0px;" width="273" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;">(Ange)lino (à gauche) et Vinz (à droite)</span></td></tr>
</tbody></table><br />
<br />
<div style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: left;">C'est l'histoire de deux jeunes loosers, Angelino et Vinz, qui habitent un apart crasseux d'une banlieue américaine mal famée. Leur vie va basculer le jour où Angelino, livreur de pizzas, a un accident de scooter et en ressort miraculeusement avec un simple mal de tête. A partir de ce moment, il devient parano puisqu'il semble être le seul à voir les ombres menaçantes attachées à certaines personnes et est persuadé que de drôles d'hommes en noir sont à sa poursuite. Autant le dire tout de suite : tout ça n'est qu'un prétexte pour une histoire qui va très vite s'emballer et foncer à cent à l'heure en nous mettant plein la vue jusqu'à son dénouement au bout du troisième tome. Le tome 0, paru entre le deuxième et le troisième, est une sorte de spin-off au style graphique bien à part et qui raconte les origines de l'histoire, dans une ambiance beaucoup plus uchronique. Au cours de la série, on va notamment croiser une armée de cafards affamés, des catcheurs de la lucha libre, des nazis qui vont sur la lune et une mante religieuse géante.</div><div style="text-align: left;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;"><br />
</span></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr></tr>
</tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcitcxf7bqnCqSWKuR3jIhEixrqVIOGrPHOuxP51jSUfkB54FuMoRqPoH-aV8dsKTdpozAbm6qudFwkw7-VzIkdA-WuXIfF0tAmBTkqhWgFuxN_Kx86x-FMABAnc_1iUPkG_xUED8j7KKG/s1600/mutafukaz_luchalibre.jpg" style="color: #2244bb; margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" height="261" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcitcxf7bqnCqSWKuR3jIhEixrqVIOGrPHOuxP51jSUfkB54FuMoRqPoH-aV8dsKTdpozAbm6qudFwkw7-VzIkdA-WuXIfF0tAmBTkqhWgFuxN_Kx86x-FMABAnc_1iUPkG_xUED8j7KKG/s400/mutafukaz_luchalibre.jpg" style="border-bottom-width: 0px; border-color: initial; border-left-width: 0px; border-right-width: 0px; border-style: initial; border-top-width: 0px;" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse;"></span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;">Les sauveurs de l'humanité</span></td></tr>
</tbody></table></td></tr>
</tbody></table><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;"></span><br />
<div style="text-align: left;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">Graphiquement, on est plus que comblé. Run est un dessinateur génial, chaque page est un délice pour les mirettes. Pas que le trait soit particulièrement joli, mais le style se renouvelle sans cesse, alternant entre la BD classique, le comic, le manga, alternant régulièrement à l'intérieur d'un même tome. Il y a même un passage en 3D dans le tome 0 (les lunettes sont fournies avec) (bon après c'est comme au cinéma, moi je trouve ça très gadget, mais l'idée est amusante). On sent que Run s'éclate, et il nous fait partager son plaisir. C'est bourré de références visuelles à la culture urbaine américaine (on comprend sans peine que l'idée de la BD lui est venue après un road trip dans le sud des USA) et de clins d'oeil aux vieux pulps et comic books. Vous remarquerez d'ailleurs que sur chaque tome est apposé un petit logo "DISapproved by the Comics Code Authority". Mais ce que j'ai préféré, c'est les bons à découper et les pubs pleine page qui parsèment chaque tome, à la manière des vieux trade paperbacks :</span></div><br />
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;"><div style="text-align: left;"><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr></tr>
</tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivV1MrZVijnbBtRa5S46aTWk9BERklScM66fY4fRdBywQsaKEFkmIuA1_PBMWf9uRyqH0sytS7Y7_A6c7h4b9A3bYzuXg7CBTWWUVg-4m_WPTLX9Rt4Tu8rSepOj3NC-DGVxncrN-eehXn/s1600/2011-05-11_22-24-50_18.jpg" style="color: #2244bb; margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivV1MrZVijnbBtRa5S46aTWk9BERklScM66fY4fRdBywQsaKEFkmIuA1_PBMWf9uRyqH0sytS7Y7_A6c7h4b9A3bYzuXg7CBTWWUVg-4m_WPTLX9Rt4Tu8rSepOj3NC-DGVxncrN-eehXn/s400/2011-05-11_22-24-50_18.jpg" style="border-bottom-width: 0px; border-color: initial; border-left-width: 0px; border-right-width: 0px; border-style: initial; border-top-width: 0px;" width="223" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;">Retour en enfance, avec les avion en frigolite à lancer (cliquez pour élargir)</span></td></tr>
</tbody></table><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: left;"><tbody>
<tr></tr>
</tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWuEcMIqsLm46ywRT9mHnvA1WNXfud26KfeJhNl-cKLaDQHxvIoE0kPfqFReTZT2MtKqxkOXOmzypBOLEIhDVKIgxq-UrZFEul-2UJCIyL-6NGU6xm622HrziGekY5U5zcuXJkOC1SMD7C/s1600/2011-05-11_22-25-29_549.jpg" style="color: #2244bb; margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWuEcMIqsLm46ywRT9mHnvA1WNXfud26KfeJhNl-cKLaDQHxvIoE0kPfqFReTZT2MtKqxkOXOmzypBOLEIhDVKIgxq-UrZFEul-2UJCIyL-6NGU6xm622HrziGekY5U5zcuXJkOC1SMD7C/s400/2011-05-11_22-25-29_549.jpg" style="border-bottom-width: 0px; border-color: initial; border-left-width: 0px; border-right-width: 0px; border-style: initial; border-top-width: 0px;" width="224" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;">Tout bon héros a sa gamme de produits dérivés débiles (cliquez pour élargir)</span></td></tr>
</tbody></table><br />
<div style="text-align: left;">Tout n'est pas rose cependant, et quitte à me faire huer par son armée de fans (je n'ai pas lu une seule critique négative sur la BD), je dois dire que je me suis ennuyé par moments. L'histoire se traîne un peu, on ne voit pas très bien où ça veut en venir, puis à un moment tout se décoince et c'est finit en quelques pages. Le tome 0 est plus intéressant de ce côté là et nous aide à mieux comprendre certains trous dans la série principale, mais de nouveau certaines pistes ne sont pas exploitées à fond et l'ensemble laisse un certain goût d'inachevé. En fait, la série souffre à mon avis de ses points forts : l’expérimentation graphique y tient une place tellement importante qu'elle a tendance à reléguer tout le reste au second plan. Run est avant tout un (bon) graphiste, et il aurait bénéficié à mon sens de travailler en collaboration avec un vrai scénariste.</div><div style="text-align: left;"><br />
</div><div style="clear: both; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-align: center;"></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr></tr>
</tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLHg9P4PXIs462Y75Ki7B4zN91qPV8rNc9-lP9Aeteh0qSJUQuKUSAd2ot_kbFpZc-N4o4tad3k9lklTWgNoCNNtsA7-ltcHKRaZt3wihOSEGJC8QqnlkS7Y9WP8gSlErI_Ej8XoHZMFvW/s1600/Mutafukaz-tome3-pg06.jpg" style="color: #2244bb; margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" height="282" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLHg9P4PXIs462Y75Ki7B4zN91qPV8rNc9-lP9Aeteh0qSJUQuKUSAd2ot_kbFpZc-N4o4tad3k9lklTWgNoCNNtsA7-ltcHKRaZt3wihOSEGJC8QqnlkS7Y9WP8gSlErI_Ej8XoHZMFvW/s400/Mutafukaz-tome3-pg06.jpg" style="border-bottom-width: 0px; border-color: initial; border-left-width: 0px; border-right-width: 0px; border-style: initial; border-top-width: 0px;" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;">Mettez votre cerveau de côté un instant, et profitez de la vue (cliquez pour élargir)</span></td></tr>
</tbody></table><br />
<div style="text-align: left;">Alors voilà, je me suis bien amusé en lisant cette série complètement déjantée au style expérimental et décalé. Mais c'est "tout" (c'est déjà pas mal me direz-vous). Au risque de passer pour un connard pédant (j'assume), je recherche autre chose dans mes lectures BD qu'un simple exercice de forme, aussi réussi puisse-t-il être (et il l'est). Reste un récit survitaminé, mais pour ma part l'action pour l'action <a href="http://maisonusher.blogspot.com/2011/03/escape-from-hell-hal-duncan.html" style="color: #2244bb;" target="_blank">ça m'ennuie vite</a>. Et en dehors du "méta-humour" en clin d'oeil à la culture populaire, je n'ai pas trouvé la série particulièrement drôle, alors que ça aurait pu compenser le scénario un peu faiblard. Dans la veine trash-violent-déjanté, j'ai largement préféré le premier tome de <a href="http://www.bdgest.com/chronique-4217-BD-Monkey-bizness-Arnaque-banane-et-cacahuetes.html" style="color: #2244bb;" target="_blank">Monkey Bizness</a>, paru justement dans la collection dirigée par Run, et qui pour le coup m'a franchement fait rire. Si vous êtes passionné de graphisme et que vous aimez le mélange des genres foncez, sinon faites comme moi si possible, empruntez-le. La lecture vaut tout de même le coup à mon avis, ne serait-ce que pour l'originalité de l'oeuvre.<br />
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</script></div></div></div><br />
<a href="http://citriq.net/9782952450942"><img alt="CITRIQ" src="http://citriq.net/widget/4iV.png" /></a>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2510313838111364779.post-25447611802461433002011-05-07T10:58:00.000-07:002011-05-07T11:05:41.071-07:00Petit intermède musical<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLpUnAewEyfzx2mmZ9qQ2TEVSOKtJUSdzYyYEDjuqc7MNIHxChF1yslxPuEZDu7pr6jaDiKoHrj1LotVChaEZDYfHuVqR3kkIFfUGSVT8fJaydqDBlQqdoOBfJfbBhoZ-EPw58t7blEYC3/s1600/mr-scruff-keep-it-unreal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLpUnAewEyfzx2mmZ9qQ2TEVSOKtJUSdzYyYEDjuqc7MNIHxChF1yslxPuEZDu7pr6jaDiKoHrj1LotVChaEZDYfHuVqR3kkIFfUGSVT8fJaydqDBlQqdoOBfJfbBhoZ-EPw58t7blEYC3/s320/mr-scruff-keep-it-unreal.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Keep it Unreal, album de Mr Scruff sortit en 1999</td></tr>
</tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Bon, je m'étais promis de ne pas écrire de billets portant sur la musique, d'une parce que je suis conscient d'avoir des goûts assez particuliers en la matière, mais surtout parce qu'entre les bouquins, les BD, les films et les jeux-vidéo j'estime que le blog est déjà suffisamment éparpillé comme ça. J'essaye de garder un certain focus sur les oeuvres de fiction, parce que sinon je vais me mettre à parler de mes plats préférés, de mes destinations de vacances favorites et à chroniquer mes visites chez ma grand mère. Je m'accorde un petit écart puisque <a href="http://www.traqueur-stellaire.net/2011/05/defi-un-petit-air-de-musique/">Guillaume m'a tagué</a> pour parler de mon album préféré, et que c'est difficile de résister.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Rien de plus dur que de choisir <b>son</b> album préféré, d'ailleurs je n'y avais jamais vraiment réfléchi jusqu'ici. S'il y a une question que je déteste, c'est bien la rituelle "si tu étais sur une île déserte et que tu ne pouvais emporter avec toi qu'un x, qu'est ça serait?". Je ne suis <b>pas </b>sur une ile déserte, dieu merci.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">A défaut donc d'être mon album "préféré", <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Keep_It_Unreal">Keep it Unreal</a> de Mr Scruff a l'avantage d'assez bien représenter mes goûts musicaux : une base de sampling, une sauce électro, une dose de hip-hop et une touche de jazz. Tadam! (oui oui, c'est le clip officiel)</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><object class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" data-thumbnail-src="http://2.gvt0.com/vi/MS_CLIF1h-o/0.jpg" height="266" width="320"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/MS_CLIF1h-o&fs=1&source=uds" /><param name="bgcolor" value="#FFFFFF" /><embed width="320" height="266" src="http://www.youtube.com/v/MS_CLIF1h-o&fs=1&source=uds" type="application/x-shockwave-flash"></embed></object></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Et en fait, je suis assez fan de presque tout ce qui sort au label anglais chez lequel a signé Mr Scruff, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ninja_Tune">Ninja Tune</a>. C'est notamment eux qui produisent les tout aussi excellents <a href="http://www.youtube.com/watch?v=38r6SYN8kLg">Amon Tobin</a>, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=4UtIDlWk2D0">Bonobo</a> et <a href="http://www.youtube.com/watch?v=EhNmjn7y9IY">The Herbaliser</a> (et plein d'autres). De la pure came, sans risque d'overdose.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Et j'en profite pour rappeler qu'une liste de mes artistes musicaux préférés se trouve dans <a href="http://maisonusher.blogspot.com/p/mes-coups-de-coeur.html">ma page coups de coeur</a>. Allez, pour le plaisir des oreilles, une autre track de l'album :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/EAtvZmemg7M?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>Maëlighttp://www.blogger.com/profile/11345222092702374654noreply@blogger.com6