Les enfants de Jessica T1 : Le discours - Luc Brunschwig et Laurent Hirn

vendredi 8 juillet 2011
album BD parut en 2011 chez Futuropolis

Futuropolis c'est des bons, Futuropolis c'est le bien, achetez-leur des BDs par palettes entières et envoyez-leur de gros chèques. Quoi, j'en fais trop? Ca se voit que j'ai reçu la BD gratos via l'opération masse critique de Babelio (que je remercie au passage, envoyez-leur des chèques à eux aussi)? Bon, OK. Mais ça ne m'a pas empêché de trouver plutôt bon ce premier tome d'une série qui s'annonce prometteuse. Mais resituons la chose. Les Enfants de Jessica, c'est la suite d'une série politico-thriller acclamée, Le Pouvoir des innocents, avec le même duo aux commandes. Problème : en bon ignare que je suis, je n'avais (et n'ai toujours) pas lu cette série. C'est maintenant chose faite. Alors, est-ce que ça se lit indépendamment? J'aurais du mal à me prononcer. Beaucoup d'éléments restent assez flous à la fin de cette lecture, sans que je sache s'ils ont déjà été éclaircis précédemment, ou s'ils le seront par la suite (sans doute un peu des deux).

Le trait est réaliste et colle bien à la narration

En tous cas, ça a suffit à piquer ma curiosité, puisque j'ai été assez séduit par cette (trop courte) introduction. Dans une Amérique telle qu'elle pourrait parfaitement le devenir d'ici quelques années (bien que le récit se situe en 2007), la Secrétaire aux Affaires sociales Jessica Ruppert s'apprête à donner un discours qui s'annonce déjà historique. Mais on se rend très vite compte que ses propositions à caractère social ne font pas l'unanimité, dans une société où prime avant tout la liberté individuelle (ce qui revient souvent à la liberté de s'en foutre) et où les immigrés ne sont pas forcément les bienvenus... Parallèlement, on suit la vie de la "fille" de Jessica, Amy, atteint d'une déficience intellectuelle légère et travaillant dans un foyer d'accueil, qui ne comprend pas très bien pourquoi tous ces gens en veulent à sa maman. C'est humain, c'est cru, c'est parfois violent et ça appuie souvent là où ça fait mal, en dénonçant sans sentimentalisme certains des travers les plus dérangeants de nos sociétés occidentales. Une réussite.

Seul bémol, comme je l'ai dit : c'est trop court. En 32 planches, l'intrigue n'a pas vraiment le temps de se développer, surtout que la narration prend le temps de s'attarder sur les personnages pour les rendre crédibles et véritablement humains. J'en veux plus!
En attendant, je vais essayer de mettre la main sur les 5 tomes du Pouvoir des innocents. Je trouve dommage que Delcourt (l'éditeur de la série) n'aie pas profité de l'occasion pour sortir une intégrale, j'aurais été preneur.

Lisez les sept premières planches ici.

CITRIQ

5 commentaires:

Gromovar a dit…

Le pouvoir des innocents est un véritable chef d'oeuvre. Il faut que tu le trouves absolument.

Maëlig a dit…

Oui tu n'es pas le 1er qui me dit ça. Je vais essayer de le faire, mais 5 BD d'un coup aïe ouille.

Cachou a dit…

Alors là, jamais entendu parler... Je dois dire que les dessins ne me parlent pas trop par contre (mais bon, quand l'histoire est bonne, on s'y fait ^_^).
Toujours pas reçu ma BD de masse critique moi, je commence à désespérer...

Maëlig a dit…

Arf... c'était quoi? N'hésite pas à les relancer gentiment pour voir où ça en est (c'est ce que j'ai fait), ça fait long quand même.

Cachou a dit…

C'était "Locke & Key: Bienvenue à Lovecraft". J'ai déjà prévenu Babelio, apparemment l'éditeur a envoyé la BD à certains mais pas encore à d'autres, et ils vont les relancer...

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