The Godfather I, II, III - Francis Ford Coppola

mercredi 17 août 2011
Films sortis en 1972, 1974 et 1990

Récemment, j'ai eu la chance de revoir les trois The Godfather sur grand écran (les cinémathèques c'est le bien). J'ai sauté sur l'occasion, surtout que mon dernier (et premier) visionnage remontait déjà à quelques années, du temps où j'étais encore un boy scout en baskets qui trouvait ça cool les films où les gens disent "fuck" ou se réveillent avec une tête de cheval dans leurs draps (bon OK, ça ça reste assez cool). J'avais adoré ces films à l'époque, et je pense qu'ils ont beaucoup contribué à ma fascination pour les films de gangsters (à ce propos, ça m'a rappelé à quel point The Sopranos est bourré de références et clins d'oeil à The Godfather). Et de nouveau, j'ai été complètement séduit.

La petite surprise du matin

Est-il vraiment nécessaire de rappeler de quoi ça parle? A travers les trois films (dont le premier est l'adaptation d'un livre de Mario Puzo), Coppola retrace l'histoire de la famille des Corleone, depuis l'assassinat du père de Vito en Sicile et l'exil forcé de ce dernier vers l'Amérique en début de siècle (dans le 2è film), jusqu'aux efforts de son fils Michael pour faire passer les affaires de la famille dans la légalité quelque 70 ans plus tard (dans le 3è film).

Dans le troisième film, Michael n'est plus qu'un vieil homme fatigué qui cherche à se racheter une conscience

C'est donc toute l'histoire de la mafia italo-américaine qui nous est présentée ici, ce qui aurait pu donner à ces films un côté très documentaire. Ca n'est absolument pas le cas, puisqu'on plonge au contraire dans la vie de la famille des Corleone, pour lesquels on ne peut s'empêcher de développer une certaine empathie et une forme de respect, malgré toute l'horreur que nous inspirent leurs actes. Je pense en particulier au personnage de Michael joué (avec brio) par Al Pacino, le cadet de la famille qui au début du 1er film refuse de mettre les mains dans ses affaires frauduleuses, ce côté "vilain petit canard" nous le rendant immédiatement sympathique. Il va tout faire pour protéger son père, qu'on cherche à assassiner, jusqu'à se trahir lui-même. On assiste alors à la transformation d'un homme qui va prendre la tête de la famille et de ses affaires, perdant peu à peu toute la joie de vivre et la compassion qui l'habitait encore. Dans son aveuglement, en cherchant à protéger ceux qu'il aime, il va se retourner contre eux et les perdre définitivement.

Le deuxième film montre comment Vito est devenu le parrain, en prenant soin de sa communauté

Les deux premiers films m'ont plus marqué que le troisième, qui fournit un épilogue satisfaisant mais globalement un poil en dessous de l'ensemble. Je pense que c'est en partie à cause du casting, puisque là où Marlon Brandoe et Robert De Niro insufflent tout leur charisme et leur énergie dans les deux premiers films, il n'y a personne pour vraiment prendre le relais dans le troisième (sauf Al Pacino qui est toujours excellent). Et puis à vrai dire j'ai trouvé que Sofia Coppola jouait assez mal, malgré tout le respect que j'ai pour elle en tant que réalisatrice. Par ailleurs, je me rends compte que la plupart des scènes qui m'ont le plus marquées sont dans les deux premiers films (attention, spoilers!) : le coup de la tête de cheval, l'assassinat de Sollozzo et McCluskey par Michael, les assassinats des parrains de chaque famille new-yorkaise commandités par Michael et présentés en parallèle au baptême de son fils (à la fin du 1), la dispute entre Kay et Michael où celle-ci lui annonce que sa fausse-couche était en fait un avortement, l'assassinat de Fredo commandité par Michael.

Cerveau et spaghetti, l'assiette du chef

Bref, je me suis de nouveau régalé en regardant ces trois films qui n'ont décidément pas pris une ride, et dont les deux premiers sont je pense considérés à juste titre comme des chefs-d'oeuvre du cinéma.

Coup de coeur

3 commentaires:

Cachou a dit…

Ce qui me rappelle que je n'ai toujours pas vu le deuxième alors que j'ai beaucoup aimé les deux autres (si si, même le troisième, et même Sofia Coppola - j'aimais bien son histoire avec Andy Garcia)(quoi, j'étais une jeune ado romantique quand je l'ai vu celui-là ^_^).

Maëlig a dit…

Ah j'ai bien aimé le 3è, me fais pas dire ce que j'ai pas dit! :D
Mais bon, tu avoueras qu'Andy Garcia n'as quand même pas la classe de Brandoe ou De Niro.
Fonce sur le 2, tu vas te régaler!

Anonyme a dit…

Quelle tension, cette scène au restaurant avec MC Cluskey et le Turc ... !

Enregistrer un commentaire