Dans l'Espagne de 1973, Javier vient d'être engagé dans un cirque pour jouer le seul rôle qu'il sait faire : Pierrot ("el payaso triste"). Cet empoté obèse et torturé par le souvenir de son père va se retrouver confronté à son partenaire de scène Sergio, un homme violent et alcoolique qui dirige officieusement le cirque. Un triangle amoureux va rapidement se dévoiler, les deux hommes se battant pour le coeur de la trapéziste Natalia... au sens propre du terme. Javier va finir par mutiler Sergio puit se scarifier lui-même (pour donner la belle paire d'estropiés que l'on voit sur l'affiche), et le reste du film va être consacré au combat entre ces deux personnages à la santé mentale plus que douteuse.
Javier devient à un moment le "chien de chasse" de Franco
C'est un film très particulier, j'avoue avoir du mal à le cerner et à comprendre les intentions du réalisateur (dont je n'ai vu aucune des oeuvres précédentes, je précise). C'est bourré de scènes d'action violentes au possible, du coup on pourrait croire au début qu'on a à faire à film gore / drôle basique, du genre nanard assumé. Mais on sent bien que de la Iglesia essaye aussi de mettre en valeur la portée dramatique de l'histoire (notamment avec les premières scènes qui expliquent l'origine de la psychose de Javier), sans vraiment y réussir à mon avis. On y trouve aussi quelques passages directement liés à l'histoire espagnole, Javier rencontrant par exemple Franco et se retrouvant mêlé à l'assassinat de Carrero Blanco (notons au passage le bel assemblage avec des images d'archives). On sent bien que les influences de la movida ne sont pas loin, avec cet espèce de bouillonnement culturel incontrôlé et irrévérencieux. Mais je dois dire que je ne suis pas du tout rentré dedans, et si ce film ne m'a pas laissé indifférent il m'a globalement ennuyé, ne sachant pas très bien par quel bout le prendre et n'y trouvant pas d'intérêt particulier. Je dois préciser par soucis d'objectivité que je n'ai jamais été un grand amateur de fusillades et de scènes d'action en général à moins que celles-ci aient un intérêt pour le récit. Ici, ça m'a paru assez gratuit, même s'il faut bien dire que visuellement, ça claque.
J'ai détesté, mais détesté à un point pas possible. Je ressors du cinéma, et j'ai rarement autant regretté l'argent dépensé. Le pire, c'est que ce n'est même pas parce que c'est mal filmé ou autre, c'est vraiment cette histoire qui m'a semblé d'une nullité incroyable...
3 commentaires:
J'ai détesté, mais détesté à un point pas possible. Je ressors du cinéma, et j'ai rarement autant regretté l'argent dépensé. Le pire, c'est que ce n'est même pas parce que c'est mal filmé ou autre, c'est vraiment cette histoire qui m'a semblé d'une nullité incroyable...
Ah quand même, je pensais être le seul! :)
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